Hillary Clinton juge Donald Trump trop flou et imprévisible

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Hillary clinton denonce le comportement imprevisible de donald trump[reuters.com]
(Crédits : © Jim Young / Reuters)

WASHINGTON (Reuters) - Hillary Clinton a dénoncé mercredi le comportement erratique de Donald Trump, donnant un avant-goût des arguments qu'elle pourrait déployer face à l'homme d'affaires lors de la campagne de l'élection présidentielle américaine du 8 novembre prochain.

Alors que le milliardaire est devenu le candidat officieux du Parti républicain à la faveur de sa victoire dans la primaire de l'Indiana et du retrait de ses deux derniers rivaux Ted Cruz et John Kasich, la favorite de la course à l'investiture démocrate a jugé que les Etats-Unis prendraient un risque s'ils élisaient Donald Trump à la présidence.

"On peut s'attendre à n'importe quoi avec lui, ce qui peut être dangereux", a dit Hillary Clinton sur CNN, mentionnant par exemple que Donald Trump a un jour déclaré que le changement climatique était un canular inventé par les Chinois.

Elle a lui a également reproché de ne rien dire de son programme et de ne pas avoir pris position sur d'importants sujets comme les armes nucléaires ou l'avortement.

"Il fait de grandes déclarations et de grandes tirades accusatrices. Mais à un certain moment, quand on brigue la présidence, il faut mettre un peu de viande autour de l'os. Il faut dire aux gens ce qu'on va faire et comment on va le faire."

Hillary Clinton a été battue par le sénateur du Vermont Bernie Sanders dans l'Indiana mais dispose toujours d'une avance de plus de 800 délégués sur son rival.

Analysant la victoire de Donald Trump, qui a écrasé la concurrence alors que personne ne lui prêtait le moindre crédit quand il s'est présenté en juin 2015, l'ex-secrétaire d'Etat a déclaré: "C'est pour moi le cas classique d'un type hâbleur, intimidant qui a assommé tous les républicains parce qu'ils étaient simplement abasourdis."

"Ils ne savaient pas comment faire avec lui. Ils ne pouvaient pas le défier sur certains thèmes parce qu'ils étaient fondamentalement d'accord avec lui. Et ils ne savaient pas comment contre-attaquer", a ajouté l'ex-sénatrice de New York.

(Jean-Stéphane Brosse pour le service français)