La loi Travail peut être modifiée mais pas de retrait, dit Valls

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PARIS (Reuters) - Manuel Valls a redit jeudi sa "détermination" à faire adopter la loi Travail via l'article 49.3 de la Constitution, expliquant que des "modifications" étaient possibles mais qu'il n'était "pas question" de retirer un texte "utile".

Sur BFM TV et RMC, le Premier ministre français a appelé la CGT, qui bloque notamment des raffineries et des centrales nucléaires, à faire preuve de "responsabilité".

"Le 49.3 c'est dans la Constitution, c'est la démocratie. Le blocage des sites, c'est pas la Constitution", a dit Manuel Valls.

A la question de savoir si des salariés grévistes pourraient être réquisitionnés, le chef du gouvernement a répondu que "toutes les possibilités (étaient) sur la table."

Entre 20% et 30% des stations-service de France sont selon lui "fermées ou en difficulté".

Manuel Valls s'est adressé à la CGT et à son secrétaire général, Philippe Martinez, engagé dans une guerre d'usure avec le gouvernement où le syndicat joue son avenir.

"Je ne suis pas dans un combat avec la CGT ou dans un mano a mano avec M. Martinez, a-t-il dit. "Un syndicat, avec l'histoire qui est celle de la CGT, doit faire preuve de responsabilités".

Sur le fond du texte, Manuel Valls a expliqué qu'"il peut toujours y avoir des améliorations ou des modifications" du projet de loi Travail.

Mais "pas question" selon lui de dénaturer l'article 2, qui affirme la primauté de l'accord d'entreprise sur la prime de branche.

(Elizabeth Pineau, édité par Emmanuel Jarry)