Au G7, Barack Obama fustige l'"ignorance" de Donald Trump

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Donald trump dans le collimateur de barack obama[reuters.com]
(Crédits : Carlos Barria)

ISE-SHIMA, Japon (Reuters) - Barack Obama a exprimé jeudi ses critiques les plus vives à ce jour contre Donald Trump, le probable candidat du Parti républicain à sa succession, reprochant au milliardaire de préférer les gros titres aux véritables solutions et notant que ses déclarations préoccupaient les dirigeants étrangers.

Le président américain, en déplacement au Japon où il participe jeudi et vendredi au sommet du G7, a accusé Donald Trump de multiplier les déclarations provocantes pour occuper le terrain médiatique et il a appelé tous les candidats à la Maison blanche à élever le débat électoral.

Il a expliqué lors d'une conférence de presse que les autres chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe des Sept étaient "surpris" par les propos de l'homme d'affaires.

"Ils ne savent pas trop à quel point certaines de ses déclarations sont sérieuses, mais elles les effraient", a-t-il ajouté.

"Et c'est justifié, parce que bon nombre des propositions qu'il a faites relèvent soit de l'ignorance de la marche des affaires du monde, soit d'une attitude cavalière ou d'un intérêt de faire des tweets et des gros titres et non d'une véritable réflexion sur ce qui est nécessaire pour que l'Amérique soit sûre, en sécurité et prospère et pour que le monde soit plus équilibré."

Plus largement, Barack Obama a appelé l'ensemble des candidats américains à privilégier les débats de fond sur les affrontements de personnes.

"Les gens ne sont pas contents quand ils ont l'impression que nous ne parlons pas des problèmes mais des personnalités et des caractères", a-t-il dit.

Le président américain a estimé qu'il n'y avait pas de divergences idéologiques importantes entre les deux prétendants en lice pour l'investiture démocrate, son ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton et le sénateur Bernie Sanders, et il a jugé important que la campagne interne à son parti s'achève de façon à ce que "les deux camps se sentent fiers de ce qu'ils auront fait".

(Matt Spetalnick et Thomas Wilson; Marc Angrand pour le service français)