La consommation des ménages peu changée en avril

reuters.com  |   |  382  mots

PARIS (Reuters) - La consommation des ménages en biens est restée quasiment stable en avril en France, avec un recul de 0,1% sur un mois, sous l'effet d'un net ralentissement des dépenses en énergie et des achats de biens durables ainsi que d'un fort recul de la consommation alimentaire, selon les données publiées lundi par l'Insee.

Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 0,1% de ces dépenses le mois dernier.

L'Insee a revu en nette hausse l'évolution de mars, qui s'établit désormais à +1,1% contre +0,2% précédemment. La progression des dépenses de consommation des ménages en biens sur l'ensemble du premier trimestre a en revanche été abaissée, avec un rebond de 1,4% contre 1,7% précédemment.

L'Insee précise que "l'ampleur de ces révisions est habituelle à ce moment de l'année", du fait d'un calage avec les comptes annuels provisoires de l'année précédente ainsi que de la mise à jour des coefficients utilisés pour ajuster les calculs (CVS et CJO, notamment).

En avril, les dépenses en énergie se sont inscrites en hausse pour un quatrième mois consécutif mais elles ont nettement ralenti, affichant une hausse de 0,9% contre 4,4% en mars.

La consommation de biens durables a elle aussi nettement décéléré le mois dernier, avec une progression de 0,4% après deux mois de nette hausse (+1,4% en février, +2,1% en mars).

Ce ralentissement résulte principalement du recul des achats d'automobiles (−0,8% après +1,1%), alors que les dépenses en équipement du logement sont restées dynamiques (+2,3% après +4,0%).

Les dépenses d'habillement ont renoué avec une légère croissance en avril (+0,2% après −0,3% en mars), sous l'effet notamment d'un rebond des achats de chaussures.

La consommation de produits alimentaires a nettement reculé le mois dernier, avec une baisse de 1,2% après la quasi-stabilité de mars (-0,1%). L'Insee impute principalement ce recul à une nouvelle baisse de la consommation de viande et à un repli des dépenses en boissons et tabac.

Les achats de biens représentent près de la moitié de la consommation totale des ménages, qui contribue à son tour à un peu plus de la moitié du produit intérieur brut français.

(Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)