Hollande renonce aux annulations de crédits pour la recherche

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Les credits pour la recherche finalement pas annules[reuters.com]
(Crédits : © Jean-Paul Pelissier / Reuters)

PARIS (Reuters) - François Hollande a renoncé à l'annulation de 114 millions d'euros de crédits destinés à la recherche, qui avait provoqué l'émoi du secteur, ont annoncé lundi de grands scientifiques et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

La commission des Finances de l'Assemblée nationale s'était elle-même prononcée contre l'annulation, prévue par le gouvernement, de ces crédits destinés au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) et au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

François Hollande a fait cette annonce à l'Elysée lors d'un entretien avec des lauréats français du prix Nobel, parmi lesquels Serge Haroche (Physique) et Françoise Barré-Sinoussi (Médecine), ainsi que Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields.

"Le président de la République, sensible au signal négatif envoyé par le rabot budgétaire sur les organismes de recherche, malgré les garanties prises pour qu'il n'affecte aucunement les programmes de recherche, a décidé de préserver ces derniers", dit-on dans l'entourage de la ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem.

De même source, on précise que le président a confirmé que le budget 2017 actuellement en préparation connaîtrait une hausse des moyens dédiés à ce secteur.

Les scientifiques, auteurs ce mois-ci d'une tribune dans Le Monde pour protester contre la baisse des crédits, ont fait part de leur soulagement.

"Au-delà des assurances sur le budget 2016, les perspectives pour le futur ont été extrêmement encourageantes. Nous ressortons satisfaits, soulagés, et confiants pour l'avenir", a déclaré Cédric Villani dans la cour de l'Elysée

Selon Serge Haroche, François Hollande a estimé "qu'il ne fallait pas donner un signal décourageant et qu'il fallait au contraire montrer que l'Etat se préoccupait du maintien de la recherche à un niveau d'excellence, en particulier dans le cadre de la compétition internationale".

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)