Pas d'accord interprofessionnel sur les intermittents

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Pas d'accord interprofessionnel sur les intermittents[reuters.com]
(Crédits : © Philippe Laurenson / Reuters)

PARIS (Reuters) - Les partenaires sociaux ont refusé lundi de valider l'accord conclu le 28 avril par les syndicats et les employeurs du monde du spectacle sur le régime spécifique d'assurance chômage des intermittents et s'en remettent à l'Etat.

La CGT exige pour sa part que cet accord soit appliqué le 1er juillet et menace de perturber les festivals de l'été si ce n'est pas le cas.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré sans attendre que le gouvernement ferait en sorte que ce soit le cas.

Les organisations syndicales et patronales réunies au siège du Medef pour une septième session de négociation sur l'assurance chômage, devaient donner leur aval à l'intégration de l'accord du 28 avril à la future convention Unedic.

Mais les trois organisations patronales et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC ont jugé qu'il ne respectait pas la lettre de cadrage qu'ils avaient adressée à la branche spectacle, notamment en termes d'économies pour l'assurance chômage.

"Si l'accord n'est pas mis en oeuvre au 1er juillet, on va avoir de grandes raisons d'appeler à la grève et on n'attendra pas le 1er juillet", a déclaré le secrétaire général de la CGT spectacle, Denis Gravouil, à l'issue de la réunion.

Dans un communiqué, le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré que le gouvernement s'engageait aux côtés des partenaires sociaux "pour la mise en oeuvre rapide" de l'accord du 28 avril.

"Il est prêt à prendre en charge au titre du fonds de professionnalisation et de solidarité, qui sera abondé à cet effet, certaines des mesures de l'accord", écrit-il. "Il s'agit ainsi de permettre à l'accord d'atteindre les objectifs fixés au secteur par la lettre de cadrage du 24 mars 2016."

"Dans ces conditions, le gouvernement engagera dans les prochains jours la préparation de la mise en oeuvre de l'accord à compter du mois de juillet 2016, avec l'Unedic, Pôle emploi et les professionnels du spectacle", ajoute-t-il.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)