Trump voit dans la campagne du Brexit un modèle pour la sienne

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Donald trump veut s'inspirer de la campagne pour le brexit[reuters.com]
(Crédits : Clodagh Kilcoyne)

TURNBERRY, Ecosse (Reuters) - La victoire des partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est "une excellente chose" a déclaré vendredi Donald Trump, traçant un parallèle entre la campagne pour le Brexit et la sienne.

En déplacement en Ecosse pour l'inauguration d'un parcours de golf dont il est propriétaire, Donald Trump a salué la "reprise du contrôle du pays" par les Britanniques, y voyant un exemple à suivre pour renverser l'ordre établi. Un combat qui s'inscrit dans les pas de celui qu'il dit mener à Washington, où il entend renégocier les accords de libre-échange et mettre un terme à l'immigration illégale.

"Le peuple veut reprendre le contrôle de son pays. Dans un certain sens, ils veulent prendre leur indépendance. On le voit en Europe, partout en Europe", a dit le futur candidat républicain à la présidentielle de novembre.

Le choc économique produit par le résultat du référendum s'atténuera peu à peu, estime-t-il, et de plus en plus de pays pourraient à leur tour chercher à rompre avec l'Union européenne. Selon l'homme d'affaires, les électeurs américains auront eux aussi la chance de "proclamer à nouveau leur indépendance" et de "rejeter les règles instaurées par l'élite mondiale", lorsqu'ils se prononceront le 8 novembre.

"Donc je pense que cela va se produire de plus en plus. Je crois vraiment que cela se passe aux Etats-Unis. Cela se produit avec ce que j'ai accompli aux élections", a-t-il dit évoquant la primaire républicaine dans laquelle il s'est imposé en dépit des réticences de l'élite du Parti républicain.

Donald Trump a également attaqué Barack Obama, lui reprochant de s'être immiscé dans la vie politique du Royaume-Uni en appelant les Britanniques à ne pas se prononcer en faveur d'une sortie de l'Union.

"C'est quelque chose qu'il n'aurait pas dû faire. Ce n'est pas son pays. Ce n'est pas sa partie du monde. Il n'aurait pas dû le faire. En je pense même que c'est peut-être sa recommandation qui a provoqué cet échec", a-t-il dit.

(Steve Holland, Tangi Salaün et Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand)