Les Bourses européennes accentuent leurs pertes à mi-séance

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Les bourses europeennes reculent encore a la mi-seance[reuters.com]
(Crédits : © Reuters Staff / Reuters)

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont accentué leurs pertes lundi à mi-séance, tandis que Wall Street est attendue en repli et que la livre sterling et l'euro restent attaqués au profit des valeurs refuge comme le yen, l'or et certaines obligations souveraines, dans des marchés toujours sonnés par le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne jeudi dernier.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 1,97% à 4.025,85 points vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 2% et à Londres, le FTSE recule de 1,61%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 2,66% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 2,03%. Vendredi, juste après les résultats du référendum que les marchés n'avaient pas du tout anticipés, Londres avait déjà perdu 1,66%, Paris avait chuté de 8,04% et Francfort de 6,82%.

La Bourse de Madrid surperforme en ne perdant que 1,44%, soutenue par ses banques notamment, après un résultat meilleur que prévu du Parti populaire du président du gouvernement, Mariano Rajoy, aux élections législatives de dimanche, qui espère pouvoir former un gouvernement d'ici un mois.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,7% à 0,8%.

Le sentiment reste négatif, alors que le Royaume-Uni est engagé dans une crise politique et que le calendrier et les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'UE restent complètement incertains. Toutefois, la volatilité est très loin d'atteindre celle de vendredi, juste après le résultat du référendum, quand les marchés mondiaux avaient subi leur plus net recul en près de cinq ans.

Le ministre britannique des Finances George Osborne a tenté de rassurer les investisseurs avant l'ouverture en Europe en déclarant que le "Brexit" serait sans doute synonyme d'un regain de volatilité mais que l'économie était suffisamment solide pour affronter les défis.

La livre sterling cède encore 3,5% à 1,32 dollar après avoir plongé de plus de 10% face au dollar vendredi dans la journée et inscrit un nouveau plus bas depuis 1985 malgré les déclarations d'Osborne. L'euro reste également sous pression, cédant vers 0,87% face au dollar autour de 1,1020. Le dollar en revanche est recherché et progresse de 0,93% face à un panier de devises de référence mais perd 0,6% face au yen.

En Europe, le secteur bancaire aggrave ses pertes avec une perte de plus de 7%, plus forte baisse du jour. L'indice sectoriel s'apprête à afficher le plus net recul sur deux séances de son histoire alors que plusieurs analystes anticipent un durcissement des conditions de marché pour les banques, avec une pression à la baisse sur leurs revenus et leur rentabilité, après la décision de la Grande-Bretagne de quitter l'Union européenne.

Le secteur des transport et loisirs <.SXTP, plombé en outre par la chute d'easyJet après un avertissement sur ses résultats, chute de 6,2%.

Le pétrole, qui a également été frappé vendredi de plein fouet par les incertitudes sur la croissance à la suite du "Brexit", perd encore du terrain, et l'or s'adjuge 1%, continuant à jouer son rôle de valeur refuge.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans espagnol perd 16 points de base à 1,47% après les élections et celui de l'obligation allemande à 30 ans dix points de base à 0,39%.

(Nigel Stephenson, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)