Nouveau recul des mises en chantier de logements

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PARIS (Reuters) - Les mises en chantier de logements et les permis de construire se sont de nouveau inscrits en baisse en France sur trois mois à fin mai par rapport aux trois mois précédents, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Logement.

Ces données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables souffrent d'une comparaison défavorable avec une fin 2015 très dynamique.

Le nombre de logements commencés a reculé de 4,5% sur mars-mai après une hausse de 3,6% sur les trois mois précédents. Le repli des mises en chantier est plus prononcé pour les logements collectifs (-5,1%) que pour les logements individuels (-3,5%).

Les permis de construire ont quant à eux diminué de 1,1% sur la même période, après une progression de 2,1% sur la période précédente. Cette évolution a été alimentée par un repli des autorisations de logements collectifs (-7,6%), alors que celles de logements individuels ont augmenté de 10,0%.

"La fin de l'année 2015 ayant été particulièrement dynamique, les évolutions trimestrielles en subissent mécaniquement le contrecoup", observe le ministère.

Il estime cependant que ces chiffres ne remettent pas en cause la dynamique de reprise observée depuis un an.

En données brutes, 355.600 logements ont été commencés au cours des douze mois se terminant fin mai, une progression de 5,2% par rapport au cumul des douze mois précédents, contre 353.000 (chiffre révisé en hausse de 100) sur les douze mois à fin avril.

Les permis de construire ont de leur côté augmenté de 9,9% à 402.900 sur un an à fin mai, contre 395.000 (chiffre révisé en baisse de 1.500) sur les douze mois à fin avril.

Pour la période mars-mai, le ministère a une nouvelle fois constaté des taux d'annulation des permis de construire supérieurs à leur moyenne de longue période, que ce soit pour les logements individuels (15,5%) ou collectifs (23,1%).

Sur les trois mois à fin mai, le délai moyen de mise en chantier reste stable, tant pour les logements individuels, à 4,6 mois, que pour les logements collectifs, à 7,8 mois.

(Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry)