Les places européennes évoluent en ordre dispersé à la mi-séance

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Les bourses europeennes en ordre disperse a la mi-seance[reuters.com]
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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à la mi-séance et Wall Street est attendue en légère baisse alors que les investisseurs font preuve de prudence avec le recul des prix du pétrole, la poursuite des publications de résultats trimestriels et l'attente de l'issue des réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale et de la banque du Japon cette semaine.

À Paris, le CAC 40 cède 0,4% (17,55 points) à 4.370,45 points vers 10h15 GMT. À Francfort, le Dax est quasi-stable (+0,04%) et à Londres, le FTSE gagne 0,17%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,2% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,39%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de moins de 0,1%.

L'indice européen des valeurs pétrolières est en baisse de plus de 1%, en tête des baisses sectorielles du Stoxx 600 pénalisé par la poursuite du recul des cours du pétrole et des résultats inférieurs aux attentes de BP qui cède plus de 2% à la Bourse de Londres.

Le compartiment des valeurs bancaires est en baisse de près de 0,7% alors que Commerzbank plonge de plus de 5% au lendemain de l'annonce par la banque allemande d'un bénéfice d'exploitation et d'un ratio de fonds propres durs en baisse au deuxième trimestre.

Les investisseurs s'inquiètent aussi des résultats des tests de résistance de banques européennes conduits par l'Autorité bancaire européenne et dont la publication est prévue vendredi.

L'indice des valeurs européennes de l'automobile affiche en revanche l'une des plus fortes progressions sectorielles du Stoxx 600 porté par la performance de Faurecia qui s'adjuge plus de 4,6% à la Bourse de Paris, après que l'équipementier a relevé mardi ses objectifs annuels au vu de la vigueur de sa croissance en Europe et d'un rebond de sa rentabilité en Amérique du Nord.

A la Bourse de Milan, le groupe public de contrôle aérien est en hausse de près de 10% pour sa première journée de cotation après la cession la semaine dernière de 47% du capital par l'Etat italien.

En revanche, le groupe de médias Mediaset chute de plus de 10% après avoir annoncé mardi que Vivendi ne voulait plus racheter la totalité de sa filiale de télévision payante, comme convenu en avril.

Sur le marché des changes, le yen a nettement rebondi contre le dollar et l'euro, qui ont reculé l'un comme l'autre de plus de 1% à respectivement 104,24 et 114,78 yens.

Les opérateurs expliquent ce raffermissement par les doutes sur l'ampleur des nouvelles mesures de stimulation monétaire que la Banque du Japon pourrait annoncer à l'issue de sa réunion de politique monétaire de jeudi et vendredi.

Ils n'attendent en revanche aucune décision majeure de la Réserve fédérale américaine au terme de la réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, mercredi.

Le message de la Fed pourrait toutefois se révéler un peu moins accommodant qu'anticipé il y a peu encore, après une série d'indicateurs conjoncturels solides aux Etats-Unis où la première estimation de la croissance au deuxième trimestre sera publiée vendredi.

L'euro se reprend légèrement contre la devise américaine à 1,1015 dollar au lendemain d'un plus bas depuis les résultats du vote britannique du 23 juin sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne à 1,0950 dollar.

Le livre sterling recule contre le dollar après la volte-face d'un des membres du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, Martin Weale, qui a dit envisager différemment les perspectives économiques britanniques depuis la publication d'un indice des directeurs d'achats nettement plus faible que prévu en Grande-Bretagne. Il avait déclaré la semaine dernière ne voir aucune urgence à abaisser les taux.

Les cours du pétrole repartent à la baisse avec les inquiétudes persistantes sur l'engorgement du marché et reviennent à leurs plus bas niveaux depuis le 10 mai.

Le contrat septembre sur le baril de Brent de la mer du Nord cède 21 cents (-0,47%) à 44,50 dollars le baril. La même échéance sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 33 cents (-0,77%) à 42,80 dollars.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)