Le service d'ordre à Nice correctement dimensionné assure l'IGPN

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L’igpn juge correcte le nombre de policiers a nice le 14-juillet[reuters.com]
(Crédits : Jean-Pierre Amet)

PARIS (Reuters) - Le service d'ordre était correctement dimensionné le soir de l'attaque au camion à Nice le 14 juillet dernier et les polémiques sur le dispositif mis en place sont le fruit d'une mauvaise compréhension, a déclaré mercredi la directrice de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

"Pour un événement qui n'était pas exceptionnel (...) sans connaissance de menaces particulières, le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné", a expliqué Marie-France Moneger-Guyomarc'h, lors de la présentation du rapport de son organisme.

Les interlocuteurs de l'IGPN, qui ont livré des informations "en toute transparence, (...) vivent très mal les polémiques, comme des mises en cause injustifiées", a-t-elle dit.

"Les 64 policiers nationaux étaient bien sur la promenade des Anglais, je le certifie", a poursuivi la patronne de la "police des polices" en assurant que l'ensemble des points avaient été vérifiés, même si l'IGPN n'avait pas eu accès aux vidéos de surveillance des lieux de l'attaque.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait saisi le 21 juillet IGPN pour une "évaluation technique" des mesures de sécurité à Nice afin de couper court à une polémique sur les moyens mis en oeuvre le soir des festivités du 14 juillet.

Des familles et des proches de victimes ont déposé plainte contre l'Etat, la ville de Nice et l'organisation des festivités, dénonçant des manquements à la sécurité sur la promenade des Anglais.

L'ancien maire de Nice Christian Estrosi, président de Provence-Alpes-Côte d'Azur, accuse par ailleurs Bernard Cazeneuve de "mensonge d'Etat" sur les effectifs policiers présents le soir du drame, qui a fait 84 victimes.

L'affrontement s'est durci après qu'une policière municipale, responsable du dispositif de vidéosurveillance, eut affirmé dans Le Journal du Dimanche avoir subi des pressions de l'Intérieur pour modifier son rapport sur le déploiement des forces de l'ordre le soir du 14 juillet.

Le ministre de l'Intérieur a porté plainte pour diffamation contre la jeune femme et le parquet de Nice a ouvert mardi une enquête préliminaire pour abus d'autorité à la suite d'un signalement de la fonctionnaire.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)