La Fed maintient le statu quo, voit une diminution des risques

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Statu quo pour la fed[reuters.com]
(Crédits : © Joshua Roberts / Reuters)

WASHINGTON (Reuters) - La Réserve fédérale a laissé sa politique monétaire inchangée mercredi, conformément aux attentes, tout en estimant que les risques à court terme sur les perspectives de l'économie américaine avaient diminué, ouvrant la porte à une reprise de son cycle de resserrement de sa politique monétaire cette année.

La banque centrale américaine a ajouté que l'économie avait connu un rythme de croissance modéré et que les créations d'emplois avaient été importantes en juin. Elle a ajouté que les dépenses de ménages avaient été "en forte croissance".

Même si les responsables de la Fed ont dit qu'ils continuaient à surveiller de près les données sur l'inflation et sur l'évolution de la croissance mondiale et des marchés financiers, ils se sont dits moins inquiets d'éventuels chocs susceptibles d'écarter l'économie américaine de sa trajectoire.

"Les risques à court terme pour les perspectives économiques ont diminué", note la Fed dans un communiqué à l'issue de la réunion de deux jours de son comité de politique monétaire (FOMC) qui a maintenu les taux des Fed funds à 0,25%-0,50%.

La décision d'un statu quo a été prise à neuf contre un par le comité, la présidente de la Fed de Kansas City Esther George ayant été la seule a voter en faveur d'une hausse des taux.

La Fed a toutefois noté que les anticipations en matière d'inflation avaient globalement peu changé ces derniers mois.

L'indicateur d'inflation privilégié par la banque centrale américaine est actuellement à 1,6%.

Le Fed a relevé ses taux directeurs en décembre dernier, pour la première fois en près de dix ans, et laissé entendre que quatre hausses de taux étaient prévues en 2016 dans le cadre de la "normalisation" de sa politique monétaire ultra-accommodante adoptée en réaction à la crise financière des années 2007-2009.

Mais depuis, le ralentissement de la croissance mondiale, la volatilité des marchés financiers et l'incertitude sur l'avenir déclenchée par la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne l'ont forcée à retarder toute nouvelle hausse de taux.

La Fed tiendra trois nouvelles réunions de politique monétaire cette année - en septembre, novembre et décembre. Une hausse des taux en novembre, une semaine avant l'élection présidentielle américaine, est jugée peu probable.

(Lindsay Dunsmuir et Howard Schneider, Juliette Rouillon pour le service français)