Kerry prône un cabinet d'union nationale au Yémen

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Kerry souhaite relancer le processus de paix au yemen[reuters.com]
(Crédits : Naif Rahma)

RYAD (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré jeudi s'être entendu lors d'entretiens avec des responsables de pays arabes du Golfe et des Nations unies sur un plan de relance des négociations de paix au Yémen, qui vise à la formation d'un gouvernement d'union nationale dans ce pays en proie à un conflit civil depuis un an et demi.

S'exprimant lors d'une conférence de presse commune avec son homologue saoudien, Adel al Djoubeïr, dans la ville saoudienne de Djeddah, le chef du département d'Etat américain a estimé que le conflit yéménite durait depuis trop longtemps déjà et qu'il importait d'y mettre fin.

"Nous nous sommes mis d'accord sur une relance des négociations, en suivant simultanément des approches sécuritaire et politique, de manière à parvenir à un règlement global", a-t-il dit.

"L'accord définitif(...)comportera, dans sa première phase, la mise sur pied rapide d'un nouveau gouvernement d'union nationale, le retrait des forces de la capitale Sanaa et d'autres régions, et le transfert à une tierce partie de toutes les armes lourdes, dont les missiles balistiques, qui sont entre les mains des (miliciens chiites) Houthis et des forces qui leur sont alliés", a continué le secrétaire d'Etat américain.

Un peu plus tôt, jeudi, John Kerry avait rencontré le roi Salman d'Arabie saoudite et le prince héritier adjoint, Mohammed bin Salman.

John Kerry est arrivé mercredi soir à Djeddah en provenance du Nigeria, pour des entretiens avec les dirigeants saoudiens et d'autres pays du Golfe, qu'il comptait informer des échanges américano-russes sur la coopération militaire en Syrie, a déclaré un haut responsable américain.

Le département d'Etat a annoncé que John Kerry verrait son homologue russe, Sergueï Lavrov, vendredi à Genève pour tenter de s'entendre sur la coopération militaire et le partage de renseignements en Syrie.

Pareil accord pourrait impliquer que l'aviation militaire syrienne reste au sol pendant que les forces russes et américaines coordonnent leurs frappes contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI).

(Leslie Wroughton; Eric Faye pour le service français)