Mélenchon à la peine pour trouver ses parrainages

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Melenchon en manque de parrainages pour la presidentielle[reuters.com]
(Crédits : © Stephane Mahe / Reuters)

TOULOUSE (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a admis dimanche être encore loin d'avoir recueilli les parrainages d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle de 2017 mais s'est dit déterminé à aller jusqu'au bout, lors de son discours de rentrée à Toulouse.

L'eurodéputé et co-fondateur du Parti de gauche, qui a pris ses distances avec les autres composantes du Front de gauche et veut être le candidat de "la France insoumise", a redit son rejet de la primaire organisée par le Parti socialiste.

"Si nous n'allons pas à la primaire, c'est parce que nous ne sommes pas d'accord pour en respecter le résultat s'il ne nous convient pas, c'est parce que si (le président François) Hollande ou (le Premier ministre Manuel) Valls la gagnent, jamais nous ne ferons campagne pour eux."

"Mais à la présidentielle, oui, je suis candidat, et j'irai jusqu'au bout", a-t-il ajouté devant une foule de partisans.

Jean-Luc Mélenchon, qui était arrivé en quatrième position au premier tour de la présidentielle de 2012 avec 11,1% des suffrages exprimés, a cependant reconnu qu'il n'avait recueilli à ce jour que 200 des 500 parrainages d'élus requis.

Il a dénoncé les "appareils politiques qui verrouillent par la peur et les intimidations" ces parrainages.

"La marche reste haute, mes amis, je ne veux pas vous le cacher (...) C'est difficile", a-t-il dit à ses partisans. "Quand vous n'avez pas les parrainages, les banques ne vous prêtent pas et si vous n'avez pas l'argent, comme c'est difficile de mener une campagne de cette ampleur !"

Il a exhorté ses partisans à aller voir leurs maires pour les convaincre de lui apporter leur parrainage et à participer par des versements mensuels, même d'un euro, au financement de sa campagne.

"Réfléchissez à ce que ce serait, sinon. Ce n'est pas un jeu tout ça", a souligné Jean-Luc Mélenchon.

Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien Dimanche, 59% des Français ont une mauvaise opinion de lui, contre 39% d'un avis contraire. Mais 51% le préfèrent à François Hollande, l'actuel chef de l'Etat socialiste, contre 43% d'un avis contraire.

(Julie Rimbert, avec Emmanuel Jarry à Paris)