Sarkozy stigmatise les "diktats" américains dans les affaires

reuters.com  |   |  315  mots

JOUY-EN-JOSAS (Yvelines) (Reuters) - La France ne doit pas laisser ses entreprises et ses banques à la merci des "diktats" américains, a déclaré mercredi Nicolas Sarkozy, en promettant d'agir sur la question s'il revient au pouvoir en 2017.

L'ex-président, qui s'exprimait devant l'université du Medef, a reproché au gouvernement de François Hollande son absence de réaction quand la justice américaine a sanctionné BNP Paribas à hauteur de 8,9 milliards de dollars en 2014 pour ses relations avec des pays soumis à un embargo des Etats-Unis.

"Le futur gouvernement ne laissera pas faire, je vous le dis", a-t-il déclaré.

"Je crois à l'Alliance atlantique, je crois à l'amitié avec nos partenaires américains, mais l'impérialisme américain, les règles absurdes que font peser les Américains sur les banques sont inadmissibles", a ajouté l'ancien chef de l'Etat.

"Et je n'ai pas accepté que notre gouvernement n'ait pas dit un mot quand les Américains ont sanctionné de manière parfaitement injuste de grandes entreprises françaises et des grandes banques françaises."

"Dans l'idée des Américains, à partir du moment où une entreprise utilise un dollar, elle doit être soumise à la justice américaine (...) qu'on se laisse faire, ce n'est pas admissible. Jamais la France n'a été soumise autant qu'aujourd'hui aux diktats américains, jamais elle n'a eu si peu d'importance !", a-t-il conclu.

Les principaux candidats à la primaire de la droite en vue de la présidentielle - Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon - sont venus cette année présenter leurs propositions économiques devant l'université d'été du Medef réunie sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas.

La présence du gouvernement est limitée à quatre secrétaires d'Etat, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, annoncé mercredi après-midi, ayant annulé sa prestation après sa démission.

(Yann Le Guernigou et Simon Carraud, édité par Myriam Rivet)