Les Bourses européennes accusent de fortes baisses à l’ouverture

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Les bourses europeennes en forte baisse a l’ouverture[reuters.com]
(Crédits : © Kai Pfaffenbach / Reuters)

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes étaient en baisse de plus de 1% lundi dans les premiers échanges, s'acheminant vers une deuxième session de repli d'affilée dans la foulée des reculs de Wall Street et de l'Asie, avec notamment un compartiment bancaire qui abandonne 1,9% et un secteur énergétique qui cède 1,8%.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 1,38% à 4.426,56 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,35% et à Londres, le FTSE cède 0,98%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,37%, le FTSEurofirst 300 1,24% et le Stoxx 600 1,23%.

Si ce dernier a terminé vendredi sur un recul de 0,72%, il a affiché sur l'ensemble de la semaine dernière un gain de 2,23%, soit sa meilleure performance hebdomadaire en deux mois, un bond qui a notamment été le fait de la décision de la Réserve fédérale américaine de laisser ses taux d'intérêt inchangés à un niveau très bas.

Maintenant que les réunions des banques centrales sont passées, les investisseurs se focalisent sur le premier débat télévisé entre Hillary Clinton et Donald Trump, tout indice suggérant que le second a des chances de sortir vainqueur du scrutin présidentiel du 8 novembre étant susceptible de provoquer un pic de volatilité.

Le débat, premier des trois face-à-face qui opposeront les deux candidats à l'élection présidentielle, débutera à 21h00 locales (01h00 GMT mardi). A six semaines du scrutin, les sondages, longtemps favorables à Hillary Clinton, prédisent une élection beaucoup plus serrée que prévu, d'où l'importance de cet affrontement télévisé.

Dans l'attente de ce débat, le dollar recule face un panier de devises, surtout face au yen. La vigueur de la devise japonaise a d'ailleurs largement contribué au recul de 1,25% de la Bourse de Tokyo.

L'accès de faiblesse du billet vert peut en partie expliquer le léger mieux (+0,5%) des cours du pétrole. Ils avaient chuté de 4% vendredi, affectés par des signes suggérant que l'Arabie saoudite et l'Iran étaient encore loin de tout accord préliminaire sur un gel de la production de pétrole.

L'or noir est également porté par des déclarations du ministre algérien du Pétrole disant que toutes les options étaient ouvertes en matière d'un accord sur la production lors d'une réunion informelle des membres de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) cette semaine.

Mais la bonne tenue des cours du brut n'empêche pas l'indice regroupant les valeurs pétrolières européennes de perdre 1,78%, un des reculs sectoriels les plus marqués de ce début de matinée.

La plus forte baisse de la cote - tous les compartiments sont dans le rouge - est le fait du secteur bancaire, qui abandonne 1,99%, sous le coup notamment du plongeon de 4,5% du titre Deutsche Bank, l'un des replis les plus prononcés de l'indice Stoxx 600.

L'action de la première banque allemande, qui dévisse depuis que la justice américaine a brandi il y a dix jours la menace d'une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) dans le cadre d'une enquête sur la vente de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS), est tombée un moment à un plus bas historique de 10,815.

Depuis l'annonce de l'amende, la valeur a baissé de plus de 16%, ce qui ramène la capitalisation boursière de Deutsche Bank à moins de 16 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le titre a chuté de 51,2% contre -24% pour l'indice bancaire.

L'action Lanxess est de loin la hausse la plus marquée de l'indice Stoxx 600, avec un gain de plus de 7%, après que le groupe chimique allemand a annoncé l'achat du chimiste spécialisé américain Chemtura pour 2,12 milliards de dollars (1,89 milliard d'euros) dans le but de renforcer son pôle additifs.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)