Deutsche Bank veut résoudre ses problèmes sans l’aide de Berlin

reuters.com  |   |  337  mots

FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Bank a déclaré lundi qu'elle résoudrait ses problèmes sans l'aide du gouvernement allemand.

"(Le président du directoire) John Cryan n'a à aucun moment demandé à la chancelière allemande que le gouvernement intervienne dans l'affaire des crédits immobiliers instruite par le département de la Justice américain", a dit lundi un porte-parole de la première banque allemande.

Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, a dit de son côté qu'il n'y avait aucune raison de spéculer sur une éventuelle aide de Berlin à la banque.

L'action Deutsche Bank a touché un plus bas record de 10,62 euros lundi, le magazine allemand Focus ayant rapporté ce week-end qu'Angela Merkel excluait d'aider la banque dans ses discussions avec les autorités américaines.

Elle perdait 5,8% à 10,75 euros à la mi-journée en Bourse de Francfort, qui elle-même cédait 1,4%.

"Deutsche Bank est déterminée à résoudre ses difficultés par elle-même", a ajouté le porte-parole de Deutsche Bank. "Il n'est pas question actuellement d'une augmentation de capital; nous satisfaisons à toutes les normes réglementaires".

Cryan et Merkel s'étaient rencontrés en juillet pour discuter des répercussions du Brexit mais n'avaient pas abordé la question d'une aide éventuelle face aux procédures américaines, a dit une source proche du dossier.

Deutsche Bank a annoncé ce mois-ci son intention de se défendre contre la menace d'une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) de la justice américaine dans le cadre d'une enquête sur la vente de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS).

Des analystes de Mediobanca jugent une augmentation de capital inéluctable. "John Cryan a toujour dit qu'il n'y aurait augmentation de capital que dans le cas d'une charge de litige plus importante que prévu et il semble de plus en plus probable que les investisseurs de Deutsche Bank soient appelés à la rescousse face aux égarements passés de la banque", écrivent-ils.

(Kathrin Jones, Wilfrid Exbrayat pour le service français)