Deutsche Börse gèle ses projets en Asie pour privilégier le LSE

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Deutsche borse relegue au second plan ses projets en asie[reuters.com]
(Crédits : Kai Pfaffenbach)

FRANCFORT (Reuters) - Le développement de Deutsche Börse en Asie a été relégué au second plan par le projet de fusion avec London Stock Exchange Group, a-t-on appris de trois sources proches du dossier.

L'opérateur chinois CFETS et Deusche Börse ont signé en octobre dernier un accord prévoyant la création d'une coentreprise à 50-50 en Allemagne pour relier leurs marchés et favoriser la création de nouveaux produits. La nouvelle société était censée voir le jour cette année mais sa création a finalement été repoussée, ont expliqué les sources à Reuters.

"Le projet est gelé pour l'instant", a dit l'une d'elles. "Le camp chinois attend pour voir si la fusion avec LSE aboutit."

La coentreprise devait notamment permettre le lancement de produits de taux et de change en yuan hors de Chine mais la mise en oeuvre du projet s'annonçait très complexe, ont dit les sources, ajoutant qu'une nouvelle date de lancement pourrait être annoncée au quatrième trimestre.

Deutsche Börse a déclaré que le projet était maintenu. Le China Foreign Exchange Trade System (CFETS), contrôlé par la banque centrale, n'a pu être joint dans l'immédiat pour commenter ces informations.

Le groupe allemand avait déjà subi un revers dans sa stratégie de développement en Asie, l'installation sur ce marché de sa filiale de dérivés et de compensation Eurex, prévue l'an dernier, ayant été repoussée à 2017 en raison des turbulences sur les marchés et de problèmes informatiques.

Le calendrier du projet asiatique d'Eurex a également souffert de la priorité donnée au rapprochement avec LSE, a dit l'une des sources.

La Commission européenne pourrait publier mercredi ou jeudi les premiers résultats de son examen du projet Deutsche Börse-LSE. Le groupe allemand a déjà dit s'attendre à ce que les autorités de la concurrence concluent qu'elles ont besoin de plusieurs mois supplémentaires pour étudier le projet.

(Jonathan Gould et Andreas Kröner; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)