Incidents au Cachemire, deux soldats pakistanais tués

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Regain de tension au cachemire[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

ISLAMABAD/NEW DELHI (Reuters) - Deux soldats pakistanais ont été tués au cours d'échanges de coups de feu avec des militaires indiens dans la région sensible du Cachemire partagée de facto entre l'Inde et le Pakistan, a annoncé l'armée pakistanaise.

Les incidents ont débuté tôt jeudi matin dans les secteurs de Bhimber, Hot Spring, Kel et Lipa et ont duré environ six heures, précise l'armée pakistanaise dans un communiqué.

Un porte-parole de l'armée indienne a confirmé que les forces pakistanaises avaient procédé à des tirs d'artillerie dans le district de Poonch situé dans la région du Jammu-et-Cachemire administrée par l'Inde.

Les affrontements se poursuivaient en cours de journée dans le secteur de Nowgan le long de la "ligne de contrôle", ont indiqué un officier de l'armée et des policiers indiens.

"Les troupes pakistanaises ont ouvert le feu à minuit sur les postes indiens dans le secteur de Nowgan dans le nord du Cachemire. Elles ont également tiré des mortiers. L'armée sur la ligne de contrôle a répliqué et des échanges de coups de feu intermittents se poursuivent", a dit l'officier de l'armée indienne.

Un général de l'armée indienne a déclaré que des "frappes chirurgicales" avaient été conduites contre des activistes présumés au Pakistan qui se préparaient à entrer clandestinement dans la partie du Cachemire contrôlée par l'Inde.

Ces frappes ont été menées sur la base "d'informations spécifiques et crédibles que certaines unités terroristes s'étaient préparées à une infiltration", a dit le général Ranbir Singh, précisant que ces opérations avaient fait de nombreuses victimes.

"La notion de frappes chirurgicales contre de prétendues bases terroristes est une illusion volontairement imaginée par l'Inde pour créer un effet trompeur", a commenté l'armée pakistanaise dans un communiqué.

L'Inde et le Pakistan revendiquent tous deux l'ensemble de cette région montagneuse mais administrent des zones distinctes, séparées par une frontière de fait fortement militarisée. Un cessez-le-feu est observé entre les deux pays depuis 2003.

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a présidé une réunion de son cabinet consacrée à la sécurité. "La violation du cessez-le-feu démontre que le Pakistan est décidé à rejeter le droit international", a déclaré un conseiller de Modi.

Aucune victime n'a été signalée côté indien.

(Asad Hashim à Islamabad et Fayaz Bukhari et Rupam Jian à New Delhi, Pierre Sérisier pour le service français)