ANKARA (Reuters) - Un conflit ethnique pourrait éclater si des combattants kurdes participaient à la reprise de la ville de Rakka, actuellement aux mains de l'organisation Etat islamique, a estimé vendredi un haut responsable turc.
Ce dernier a en outre déploré que les combattants kurdes des milices YPG n'aient selon lui pas entièrement quitté la ville de Manbij, contrairement à leurs engagements.
Ankara, qui assimile les miliciens kurdes aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les a sommés de rester sur la rive orientale du fleuve.
Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont été chassés de Manbij le 12 août, à l'issue d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont la milice kurde est la principale composante. C'est aussi le premier relais des Etats-Unis sur le terrain dans la lutte contre l'EI
Selon le haut responsable turc, Ankara entend poursuivre sa campagne dans le nord syrien, en contribuant notamment à reprendre la ville d'Al Bab, tout en excluant de se précipiter.
L'incursion turque pourrait durer des années si nécessaire, a-t-il ajouté.
(Tulay Karadeniz, Nicolas Delame pour le service français)