Le Royaume-Uni post-Brexit sera un partenaire fiable, promet May

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May promet la fiabilite du royaume-uni apres le brexit[reuters.com]
(Crédits : Yves Herman)

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens ont entamé jeudi à Bruxelles leur sommet d'automne notamment consacré à la sortie programmée du Royaume-Uni, représenté pour la première fois dans ce cénacle par son nouveau chef de gouvernement, Theresa May.

Dès son arrivée, cette dernière a assuré que son pays resterait un partenaire fiable après son départ de l'Union.

"Le Royaume-Uni va quitter l'UE mais nous continuerons à jouer pleinement notre rôle jusqu'à notre départ et nous serons un partenaire fort et fiable après notre départ", a-t-elle dit.

Theresa May doit prendre la parole jeudi soir au cours d'un dîner où les Vingt-Sept jaugeront ses intentions, à l'heure où l'on semble s'orienter vers un "Brexit dur", avec un pays coupé du marché unique.

Londres s'est donné jusqu'au mois de mars 2017 pour enclencher l'article 50 relatif à la sortie de l'UE décidée le 23 juin par référendum, ce qui lancera deux ans de négociations.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a précisé jeudi que la présentation par Theresa May de son projet devant les 27 ne donnerait lieu à aucun débat pour l'instant, dans l'attente du déclenchement officiel de la procédure.

"Certains médias ont décrit cette première réunion comme une entrée dans la fosse aux lions," a-t-il dit. "Ce n'est pas vrai. C'est plutôt un nid de colombes."

"LES NÉGOCIATIONS SERONT DURES", PRÉVIENT HOLLANDE

"Tant que le Royaume-Uni n'est pas sorti, le Royaume-Uni est dans l'Union européenne", a résumé pour sa part le président français François Hollande, tout en prédisant d'âpres moments dans les prochains mois.

"Madame Theresa May veut un Brexit dur, les négociations seront dures", a-t-il prévenu.

Le choix d'un "Brexit dur" fait débat jusqu'au sein du gouvernement britannique, notamment avec le ministre des Finances, Philip Hammond, qui avait milité pour le maintien dans l'Union européenne et prône aujourd'hui un divorce "en douceur".

Depuis le coup de tonnerre du résultat du référendum de juin, les craintes sont grandes à Londres de voir l'économie s'effondrer après la chute de la livre sterling.

L'autre grand sujet d'actualité au menu du conseil européen d'automne concerne les relations avec la Russie, dans un contexte tendu par le soutien de Moscou aux frappes meurtrières sur Alep, en Syrie.

François Hollande et Angela Merkel doivent rendre compte à leurs partenaires de leur rencontre de mercredi soir à Berlin avec le président russe, Vladimir Poutine.

Lors de discussions qualifiées de difficiles, le président français et la chancelière ont exhorté leur collègue russe à prolonger la pause dans les bombardements aériens sur Alep.

La question de sanctions contre Moscou commence à être évoquée, même si aucun plan en ce sens n'est actuellement sur la table, a assuré la Haute représentante de l'union pour les affaires étrangères, Federica Mogherini.

"Toutes les options sont ouvertes" vis-à-vis de Moscou "dès lors qu'il n'y aurait pas de trêve qui serait respectée et dès lors qu'il y aurait cette volonté d'écraser une ville, Alep, une ville martyre", a toutefois prévenu François Hollande.

(Elizabeth Pineau, Elizabeth Piper et Noah Barkin, édité par Yves Clarisse)