Hamon et Montebourg rejettent l'appel à l'unité de Valls

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Le camp montebourg rejette l'unite proposee par valls[reuters.com]
(Crédits : © Stephane Mahe / Reuters)

PARIS (Reuters) - Au lendemain de l'appel de Manuel Valls au rassemblement de la gauche, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont refusé dimanche la main tendue du Premier ministre pour la présidentielle, le premier jugeant son geste "un peu court".

Manuel Valls, que certains à gauche pressent de s'affirmer comme un recours face à un François Hollande fragilisé, a exhorté samedi son camp à l'union sous peine d'être "pulvérisé" en 2017.

"Qu'est-ce qui nous sépare?" : le chef du gouvernement a notamment interpellé les anciens ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, candidats à la primaire socialiste de janvier, l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron, auquel on prête des ambitions présidentielles, ou encore l'ancienne ministre Aurélie Filippetti.

"La question n'est pas ce qui nous sépare mais ce qui devrait nous rassembler", a répondu Benoît Hamon sur C8.

"Si on vient au pouvoir, ce n'est pas juste pour gouverner ensemble. Des questions centrales nous sont posées, le Front national est aux portes du pouvoir (...), c'est un peu court", a-t-il poursuivi.

"Ce qui doit rassembler, l'essentiel, c'est que la gauche devrait améliorer la vie des gens. François Hollande les a rendus plus vulnérables", a souligné le député socialiste.

Le porte-parole d'Arnaud Montebourg, François Kalfon, a dénoncé sur BFM TV un "appel grotesque" dans un discours en forme de "candidature déguisée".

"C'est quand la maison brûle qu'on veut rassembler la famille, derrière qui ?quel contenu? loi travail ou fin de l'austérité", a-t-il écrit par ailleurs sur Twitter.

"C'est une primaire sincère qui permettra le rassemblement, pas une opération de com' sur le mode 'Embrassons-nous, Folleville'", ajoute-t-il.

Aurélie Filippetti, aujourd'hui députée, a regretté sur France Bleu Lorraine des déclarations destinées à "culpabiliser telles ou telles personnes qui ont pris leurs distances pour des raisons bien précises".

"Je pense que les Français ne nous croiront pas, ne nous feront pas confiance une deuxième fois si c'est un simple rassemblement de façade, uniquement pour dire, 'Attention attention on risque de perdre l'élection!', a-t-elle jugé.

(Sophie Louet)