L'inflation en Allemagne semble être encore remontée en octobre

reuters.com  |   |  346  mots

BERLIN (Reuters) - L'inflation en Allemagne s'est encore accélérée en octobre, montrent vendredi les statistiques publiées par plusieurs Länder, un signe encourageant pour la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait y voir une preuve de l'efficacité de sa politique ultra-accommodante censée favoriser la hausse des prix.

Une reprise de l'inflation dans la première économie d'Europe fournirait des arguments au président de la Bundesbank, Jens Weidmann, pour plaider au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE en faveur d'une réduction progressive de ses achats de titres sur les marchés, qu'il a régulièrement critiqués.

Les premiers résultats publiés vendredi par six Länder, dont la Rhénanie du Nord-Westphalie, le plus peuplé du pays, montrent tous une accélération de l'inflation en rythme annuel.

Les prix ont ainsi augmenté de 0,9% par rapport à octobre 2015 en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Saxe et dans le Brandebourg, et de 0,8% en Bavière, dans le Bade-Wurtemberg et en Hesse.

Les statistiques des Länder, qui ne sont pas établies aux normes européennes, seront intégrées dans la première estimation de l'inflation au niveau national, attendue à 12h00 GMT.

Jennifer McKeown, économiste de Capital Economics, estiment que l'inflation allemande devrait avoir atteint 0,6% sur un an en octobre après 0,5% en septembre, un chiffre qui correspondrait au consensus Reuters et serait le plus élevé depuis mai 2015.

En France, l'inflation sur un an aux normes européennes (IPCH) est ressortie à 0,5% sur le mois qui s'achève selon les chiffres de l'Insee.

La première estimation pour l'ensemble de la zone euro sera publiée lundi à 9h00 GMT et les économistes tablent en moyenne sur un chiffre de 0,5% après 0,4% en septembre.

Malgré cette remontée, l'inflation dans la zone euro reste très loin de l'objectif d'une hausse inférieure à mais proche de 2% que s'est fixé la BCE, ce qui pourrait conduire cette dernière à annoncer le mois prochain une prolongation de son programme d'achats d'obligations.

(Michael Nienaber; Marc Angrand pour le service français)