Petit progrès des négociations de paix sur la Syrie, dit l'Onu

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Petit progres des negociations de paix sur la syrie, dit l'onu[reuters.com]
(Crédits : Pierre Albouy)

GENEVE (Reuters) - La nouvelle session de négociations de paix en Syrie s'est achevée vendredi au siège des Nations Unies à Genève par de petites avancées, selon les termes de l'émissaire des Nations unies Staffan de Mistura.

Les pourparlers entre négociateurs de l'opposition syrienne et les représentants du régime de Damas reprendront en juin, a dit le diplomate italo-suédois.

"L'Histoire n'est pas, en particulier sur un terrain en guerre, écrite par des échéances que l'on a fixées artificiellement. Elles peuvent être un objectif, un rêve, un espoir, à nous un jour de les atteindre", a déclaré Staffan de Mistura à l'issue des discussions.

Selon Bachar al Djaafari, le représentant de la délégation dépêchée par Damas, les discussions n'ont pas portées sur les quatre grands thèmes de négociation définis en amont : une nouvelle constitution, une réforme de la gouvernance, de nouvelles élections et la lutte contre le terrorisme.

Il accuse également les Etats-Unis d'avoir tenté de mettre son équipe en position de faiblesse en affirmant au début de la session qu'un crématorium avait été construit à la prison de Sednaya, au nord de Damas, pour conserver les restes des détenus.

Bachar al Djaafari parle d'une accusation "mensongère" et d'un "spectacle hollywoodien", et affirme que le moment choisi pour parler de ces accusations n'a "rien d'une coïncidence".

Nasser al Hariri, négociateur de l'opposition, a, lui, déclaré qu'il ne serait pas possible de parvenir à un accord politique ni de combattre le terrorisme aussi longtemps que l'Iran et ses milices seraient en Syrie. Il réclamé de nouveau le départ de Bachar al Assad de la présidence du pays.

Les discussions aux Nations unies n'ont désormais plus pour but d'arrêter les combats en Syrie - cet objectif est désormais du ressort de la Russie, de la Turquie et de l'Iran - mais elles doivent préparer le terrain pour une réforme politique, si la guerre vient à se terminer.

(Tom Miles; Hélène Dauschy pour le service français, édité par Danielle Rouquié)