Une statue sudiste retirée du campus de Duke en Caroline du Nord

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Une statue sudiste retiree du campus de duke en caroline du nord[reuters.com]
(Crédits : Jonathan Drake)

WASHINGTON (Reuters) - La prestigieuse université de Duke en Caroline du Nord a retiré une statue du général confédéré Robert E. Lee qui se trouvait devant la chapelle du campus et avait été vandalisée il y a deux jours, a annoncé le président de l'université, samedi.

La décision du retrait de cette statue a été prise après concertation avec les étudiants, la direction, le personnel et les anciens de l'université pour des raisons de sécurité, précise Vincent E. Price, le président de l'établissement installé à Durham.

"J'ai pris cette mesure pour protéger la chapelle de Duke, pour garantir la sécurité des étudiants et des membres de la communauté qui viennent se recueillir ici et pour exprimer avant tout les valeurs profondes et respectables de notre université", a-t-il ajouté.

La statue va être conservée en tant qu'objet éducatif afin de permettre aux étudiants de s'interroger sur "le passé complexe de Duke", a ajouté le président de l'université.

La statue de Robert E. Lee, chef des armées sudistes pendant la guerre civile américaine, avait été vandalisée dans la nuit de mercredi à jeudi. Des dix statues érigées devant la chapelle du campus, elle est la seule à avoir subi des dommages et une enquête a été ouverte.

Duke a décidé de créer une commission pour conseiller l'université sur la meilleure manière de rendre hommage sur le campus à la mémoire des personnalités ayant contribué à écrire l'histoire des Etats-Unis. La commission aura également pour mission de proposer des programmes d'enseignement, des expositions et des forums pour rendre compte du passé des Etats-Unis.

La question du retrait des symboles confédérés présent dans l'espace public est au centre du débat politique américain depuis les violences survenues à Charlottesville samedi dernier entre des activistes de l'extrême droite et des manifestants antiracistes.

La mort d'une jeune femme de 32 ans lors de ces manifestations a suscité des tensions, encore exacerbées par les déclarations du président américain Donald Trump sur la nécessité de conserver les monuments existant dans le pays à la mémoire des confédérés défenseurs de l'esclavage.

(Gina Cherelus; Pierre Sérisier pour le service français)