Le ministre britannique du Brexit demande à l'UE de la souplesse

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(Crédits : Yves Herman)

LONDRES (Reuters) - Le ministre britannique du Brexit, David Davis, a demandé dimanche à l'Union européenne d'assouplir ses positions afin que les négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne du bloc communautaire puissent aboutir à des discussions sur les futures relations entre les deux parties.

Le gouvernement de Theresa May doit présenter cette semaine cinq nouvelles propositions pour dessiner les futurs liens entre Londres et Bruxelles, y compris concernant la manière de résoudre d'éventuels conflits sans "une compétence directe de la Cour de justice de l'Union européenne" (CEJ), a déclaré David Davis.

"Je crois fortement que les premiers tours de table ont déjà démontré que de nombreuses questions liées à notre retrait étaient inextricablement liées avec nos futures relations", explique-t-il dans le Sunday Times.

"Les deux camps doivent avancer rapidement vers la négociations sur notre futur partenariat et nous souhaitons que cela ait lieu après le Conseil européen en octobre", ajoute-t-il.

Les Européens continuent de faire valoir qu'ils souhaitent que des "progrès suffisants" soient accomplis dans la première phase des pourparlers sur les droits des expatriés, les frontières avec l'Irlande et la compensation financière attendue de Londres avant d'aborder le problème des relations à venir.

Les dirigeants britanniques font, eux, valoir que la question de la frontière avec l'Irlande et celle des droits dus par Londres ne peuvent pas être réglées tant que ne sont pas discutés les termes des futures relations.

"Il y a des obligations financières des deux côtés qui ne seront pas nulles du fait de notre sortie de l'UE. Nous travaillons à les établir et nous examinons les fondements de la position de l'UE, ligne à ligne, parce que c'est ce que les contribuables attendent de nous", a-t-il poursuivi.

Concernant la compétence de la CEJ, qui cristallise le ressentiment d'une grande partie des ministres conservateurs partisans du Brexit, David Davis estime qu'il faut se fonder sur les "précédents" qui n'impliquaient pas une "autorité directe" de cette instance.

Les Européens soutiennent que la CEJ devra garantir les droits des citoyens européens qui continueront à travailler en Grande-Bretagne après le Brexit, ce que les négociateurs britanniques excluent.

(Elizabeth Piper; Pierre Sérisier pour le service français)