Plus de 170 civils tués sous les bombes de la coalition à Rakka, selon l'OSDH

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Plus de 170 civils tues sous les bombes de la coalition a rakka, selon l'osdh[reuters.com]
(Crédits : Zohra Bensemra)

AMMAN (Reuters) - Plus de 170 civils ont été tués au cours des sept derniers jours dans des bombardements des avions de la coalition sous conduite américaine contre la ville de Rakka, encore en partie contrôlée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), a rapporté l'OSDH.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins 42 personnes, dont 19 enfants et 12 femmes, ont été tuées durant la seule journée de lundi lors de ces bombardements, qui ont dévasté des bâtiments où des familles avaient trouvé refuge.

Il s'agit du bilan quotidien le plus lourd depuis que les Forces démocratiques syriennes, alliance de milices kurdes et arabes soutenue par Washington, ont engagé l'offensive en juin contre Rakka, au terme d'une longue opération visant à isoler les djihadistes à l'intérieur de la ville, qui est leur "capitale" pour la Syrie.

Les bombes qui ont explosé lundi dans les quartiers d'Al Sakhani et de Harat al Bado sont tombées près d'un quartier d'habitations où des bombardements, dimanche, avaient déjà tué au moins 27 civils, dont sept enfants.

D'anciens habitants de Rakka en contact avec leurs proches encore dans la ville ont corroboré le bilan de l'OSDH.

Amaq, l'organe de propagande de l'Etat islamique, a diffusé lundi une vidéo sur laquelle on voit au moins dix corps, dont ceux d'enfants, gisant à terre. La vidéo, selon Amaq, a été tournée lundi dans Rakka et montre des victimes de bombardements de la coalition internationale, ainsi que les dégâts importants subis par des quartiers d'habitation.

Reuters n'a pu vérifier l'authenticité de la vidéo.

Un groupe s'intitulant "Rakka est massacrée dans le silence" dit avoir recensé 946 décès de civils depuis le début de l'offensive contre Rakka en juin.

Selon les Nations unies, au moins 200.000 personnes ont fui Rakka ces derniers mois mais il resterait jusqu'à 20.000 civils pris au piège dans la ville.

(Suleiman al Khalidi; Eric Faye pour le service français)