L'accord sur le nucléaire iranien doit être amendé, estime Rex Tillerson

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L'accord sur le nucleaire iranien doit etre amende, estime rex tillerson[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

NATIONS UNIES (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a estimé mardi que l'accord sur le nucléaire iranien devait être amendé, faute de quoi les Etats-Unis ne pourraient continuer d'y participer.

Donald Trump a laissé entendre mardi, à la tribune des Nations unies, qu'il pourrait dénoncer à la mi-octobre l'accord conclu en 2015 après douze années de longues et complexes négociations entre l'Iran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis.

Le président américain a qualifié la République islamique d'"Etat-voyou économiquement aux abois" exportant la violence et dénoncé un accord injuste : "Cet accord est une honte pour les Etats-Unis, et je ne pense pas que ce soit la dernière fois que vous en entendrez parler, croyez-moi", a-t-il déclaré.

En écho à ces propos, le chef de la diplomatie américaine est allé plus loin sur le plateau de la chaîne de télévision Fox News, où il a estimé que l'accord devait être changé pour que les Etats-Unis puissent continuer à en faire partie.

Rex Tillerson s'est dit particulièrement inquiet de certaines clauses, qui prévoient de lever avec le temps les restrictions au programme atomique de Téhéran.

"Si nous restons dans l'accord iranien, il faut que des changements y soient apportés. Les clauses "sunset" ne représentent pas une bonne manière d'avancer", a-t-il dit, dénonçant des dispositions repoussant le problème.

L'accord impose des restrictions sur la production d'uranium enrichi de l'Iran afin de garantir pendant dix ans l'impossibilité de l'accès à l'arme nucléaire en moins d'un an.

A la même tribune des Nations unies, le président français Emmanuel Macron a pris le contrepied de Donald Trump sur l'Iran, en estimant que dénoncer l'accord serait une lourde erreur et en appelant à le compléter pour encadrer l'activité balistique du pays et la situation après 2025.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a estimé quant à lui que l'accord devait être modifié, afin d'éliminer ces clauses, ou être carrément abandonné.

(John Irish, Arshad Mohammed, Parisa Hafezi et Steve Holland, Julie Carriat pour le service français)