Relaxe en appel pour le majordome de Bettencourt

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Relaxe en appel pour le majordome de bettencourt[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

BORDEAUX (Reuters) - La cour d'appel de Bordeaux a confirmé jeudi la relaxe de l'ancien majordome de Liliane Bettencourt, qui avait procédé à des enregistrements clandestins de conversations de l'héritière de L'Oréal, et de cinq journalistes qui les avaient publiés.

Comme l'avait déjà fait le tribunal correctionnel en première instance dans ce procès où les prévenus étaient poursuivis pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", les magistrats ont estimé que l'ex-majordome Pascal Bonnefoy, qui avait procédé à ces enregistrements au domicile de Liliane Bettencourt entre mai 2009 et mai 2010 pour la protéger, n'était "pas pénalement responsable".

Concernant les journalistes et directeurs de publication Edwy Plenel, Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme, Franz-Olivier Giesbert et Hervé Gattegno qui en avaient ensuite retranscrits des extraits dans Mediapart et Le Point, la cour a souligné qu'ils n'avaient pas eu l'intention de "porter atteinte à l'intimité de la vie privée" de la milliardaire.

La publication dans la presse avait eu pour effet de mettre sur la place publique les premiers éléments de ce qui allait devenir "l'affaire Bettencourt".

L'avocat général Pierre Nalbert avait requis lors de l'audience au mois de juin les mêmes "peines de principe" ne pouvant être inférieures à 1.500 euros demandées par le parquet en première instance sans convaincre le tribunal qui avait finalement prononcé une relaxe pour les cinq prévenus.

Le parquet de Bordeaux avait alors décidé d'interjeter appel à la stupéfaction des cinq journalistes qui s'étaient félicités de la reconnaissance par les magistrats de la "liberté de la presse" et du "sérieux" de leur enquête.

Liliane Bettencourt, aujourd'hui âgée de 94 ans et placée sous tutelle, n'avait pas fait appel de la décision du tribunal correctionnel et n'était donc pas représentée au procès.

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)