CGG : Les actionnaires voteront le 31/10 sur le plan de sauvetage

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Les actionnaires de cgg voteront le 31/10 sur le plan de sauvetage[reuters.com]
(Crédits : Christian Hartmann)

PARIS (Reuters) - Les actionnaires de CGG se prononceront le 31 octobre sur le projet de restructuration financière du spécialiste des services et équipements géophysiques, à l'occasion d'une assemblée générale qui s'annonce cruciale pour éviter un placement en redressement judiciaire de la société.

CGG aura besoin de l'accord des deux tiers des actionnaires présents ou représentés lors de cette assemblée générale extraordinaire - convoquée dans un avis publié lundi - afin de mettre en œuvre son plan, qui doit lui permettre de réduire sa dette et de lever 500 millions de dollars (420 millions d'euros environ) après des années plombées par la réduction drastique des investissements des majors pétrolières.

Le vote s'annonce crucial car la restructuration financière de CGG se déroule à la fois en France et aux Etats-Unis, avec des procédures complexes qui doivent être mises en oeuvre en parallèle - et selon un calendrier serré - pour garantir au groupe un niveau de liquidités suffisant.

"L'option d'une deuxième AG n'est pas vraisemblable. Si elle ne vote pas en faveur du plan, CGG aura de graves problèmes de liquidités et repartira dans une période de grande incertitude qui risque d'aboutir au démantèlement de la société", a déclaré à la presse son directeur général, Jean-Georges Malcor.

Le plan est basé sur la réalisation, dès le début 2018, d'une très forte réduction de la dette et de son coût, et de l'apport de "new money" à hauteur de près de 300 millions de dollars de liquidités nettes, a-t-il ajouté.

"Nous n'aurons pas le temps de recommencer un nouveau processus", a-t-il souligné.

En cas de vote positif, CGG devra encore obtenir l'aval de la justice française pour pouvoir concrétiser sa restructuration financière, qui inclut 375 millions de dollars de nouvelles obligations et une augmentation de capital de 125 millions, avec une conversion totale en capital de sa dette non-sécurisée existante de 1,9 milliard. Fin juillet, les comités de ses créanciers en France se sont prononcés en faveur du projet de plan de sauvegarde, que des porteurs d'obligations - détenant quelque 23% des Océanes du groupe - contestent toutefois en justice.

L'association d'actionnaires individuels RegroupementPPlocal (PPlocal) a fait savoir qu'elle s'opposait aux modalités de la restructuration financière et qu'elle défendrait les droits et les intérêts des actionnaires lors de l'assemblée générale.

CGG compte notamment parmi ses principaux actionnaires Bpifrance (9,4% du capital), qui avait rejeté une première mouture de sa restructuration financière en mai et ne s'est pas encore prononcée sur le projet actuel.

Selon une source proche du dossier, la banque publique a décidé de réserver sa position sur le vote.

Ces dernières années, CGG a largement remodelé son portefeuille d'activités et réduit ses effectifs, passés de 11.000 personnes à fin 2012 à quelque 5.500 aujourd'hui.

(Benjamin Mallet, avec Matthieu Protard, édité par Pascale Denis)