Les Berlinois pour le maintien de l'aéroport de Tegel

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Les berlinois pour le maintien de l'aeroport de tegel[reuters.com]
(Crédits : Axel Schmidt)

BERLIN (Reuters) - Les Berlinois se sont prononcés dimanche par référendum en faveur d'un maintien en service l'aéroport de Tegel, même après l'achèvement du nouvel aéroport, ce qui provoque un casse-tête pour la Ville, qui avait fait campagne pour sa fermeture.

Cinquante-six pour cent des votants ont préconisé lors d'un référendum non contraignant que l'on revienne sur le projet de fermeture de Tegel et près de 42% se sont dits contre un tel réexamen, selon les résultats définitifs.

D'après le projet actuel, Tegel doit fermer six mois après l'ouverture du futur aéroport international Berlin-Brandebourg, dont les travaux ont subi des retards et devraient s'achever fin août 2018.

Le référendum, qui s'est tenu le même jour que les élections législatives fédérales, a divisé les Berlinois.

Les partisans de la fermeture de Tegel estiment que ce terminal, qui date des années 1970, est dépassé et ne répond pas aux normes actuelles de sécurité, et avancent qu'il faudrait au moins un milliard d'euros pour le rénover. Selon eux, la Ville de Berlin doit conserver son projet de transformer le site en un bassin industriel et technologique destiné à doper l'économie berlinoise.

Les partisans de Tegel, en revanche, estiment que le nouvel aéroport aura une capacité trop réduite pour faire face au trafic de passagers et ils souhaitent que Tegel continue d'assurer des vols pour dix millions de passagers par an, essentiellement pour les court-courriers.

Les aéroports de Tegel, dans le nord-ouest de Berlin, et de Schönefeld, dans le Sud-Est, ont connu une fréquentation de 33 millions de passagers l'an dernier. La capacité annuelle du nouvel aéroport sera, elle, de 27 millions.

Schönefeld pourrait rester en service pendant plusieurs années après l'ouverture de l'aéroport Berlin-Brandebourg. Cet aéroport, dont le chantier a commencé en 2006, devait initialement entrer en service en 2011, mais les retards dus à des problèmes techniques se sont enchaînés depuis lors.

(Caroline Copley; Eric Faye pour le service français)