Création d'un syndicat chez Amazon aux USA : un espoir pour d'autres ?

Vendredi, le premier syndicat chez Amazon a vu le jour à New York. Les salariés se sont prononcé en faveur de la création de la centrale. Le président des Etats Unis s'est dit heureux de cette nouvelle. Une décision qui pourra faire jurisprudence.
A New-York, les salariés Amazon ont obtenu le droit de créer un syndicat
A New-York, les salariés Amazon ont obtenu le droit de créer un syndicat (Crédits : BRENDAN MCDERMID)

Il aura fallu attendre trente ans pour qu'Amazon, le géant de l'e-commerce, ait enfin son syndicat aux Etats-Unis.

Après plusieurs tentatives, les salariés d'un entrepôt Amazon à New-York ont réussi à créer une organisation pour défendre leurs droits. Cela faisait plus de deux ans, que les travailleurs de l'entrepôt de New York se mobilisaient pour réclamer plus de protection, notamment sanitaires face à l'épidémie de Covid. Mais la firme de Jeff Bezos ne voulait rien entendre. Vendredi, ils ont enfin eu gain de cause. Malgré les pressions, ils l'ont emporté avec 2654 votes ( et 2131 voix contre) .

Une victoire saluée par Joe Biden

Cette victoire de haute lutte n'a pas laissé Joe Biden, le président des Etats Unis, indifférent. Le président démocrate des Etats-Unis, qui a toujours défendu la liberté syndicale, - dès qu'il le pouvait, il participait au "labour day", le jour de fête des syndicats début septembre - a fait part de sa satisfaction. Il s'est dit heureux que "les salariés "s'assurent d'être entendus pour des décisions importantes qui les concernent".

Ce vote va-t-il ouvrir la voie à la création de syndicats dans d'autres entrepôts américains Amazon ? Dans l'Alabama, à Bessemer, des employés cherchent par exemple depuis plusieurs années à créer eux aussi une cellule mais sans succès jusqu'alors. Cette victoire leur donne espoir.

Profitant de la crise qui a permis à l'e-commerce de se développer fortement, Amazon a embauché plus de 500 000 personnes en 2021. Il est ainsi devenu avec plus d'1,2 millions de salariés un des plus gros employeurs de la planète. Mais, reste régulièrement critiqué pour ses pratiques sociales. Cette semaine encore, Amazon a été accusée d'espionner ses salariés.

En France, Amazon a dû faire avec le code du travail français

En France, Amazon compte plus de 10 000 salariés. Conformément aux textes en vigueur, la firme américaine a dû respecter le droit français et accueillir en son sein des syndicats. Ainsi, plusieurs centrales comme la CGT, Sud, ou encore FO sont ainsi présentes dans les sites de l'hexagone.

Reste qu'en France, la marque est régulièrement pointée du doigt pour ses pratiques sociales. Pendant le premier confinement, en avril 2020, la plate-forme de e-commerce qui tournait alors à plein régime avait du réduire ses activités, sur décision du tribunal de Nanterre, en raison de risques liés au coronavirus.

Régulièrement des appels à la grève sont aussi lancés par les intérimaires et salariés pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

En France, la firme assure qu'elle respecte ses obligations et que le niveau de salaire pratiqué est supérieur à la moyenne du secteur.

Commentaire 1
à écrit le 02/04/2022 à 10:17
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