Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées, désormais présidente du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD), a proposé lundi de mobiliser 77.310 logements sociaux vacants pour loger les migrants qui auront obtenu le statut de réfugiés.
Le HCLPD, instance consultative, "propose de mobiliser une partie du parc social laissé vacant pour loger les réfugiés, ces derniers disposant d'un statut clair et ne se posant pas en concurrence avec d'autres publics en grande précarité", écrit sa présidente dans une tribune publiée sur le site leplus.nouvelobs.com.
Une "solution stable et rapide"
Au total, "77.310 logements sociaux sont aujourd'hui en attente de locataires" depuis plus de trois mois, "notamment dans les secteurs où la demande est faible", ajoute-t-elle, citant un chiffre du Commissariat général au développement durable pour 2014.
Ces logements permettraient "d'apporter une solution stable et rapide à une partie des ménages réfugiés arrivant sur notre territoire", complète Mme Carlotti dans un communiqué.
Accueil de 24.000 réfugiés dans le cadre du plan Juncker
La semaine dernière, la France s'est engagée à accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans dans le cadre d'un mécanisme pour soulager les pays de l'Union européenne confrontés à un afflux massif de migrants. Ce chiffre s'ajoute aux 6.750 personnes dont l'accueil avait déjà été acté en juillet. Par ailleurs, des dizaines de milliers de demandeurs d'asile arrivent chaque année en France : en 2014, il y avait eu 65.000 demandes, dont 14.500 acceptées.
"Il ne fait aucun doute que notre pays a les moyens de remplir cet objectif avec dignité et responsabilité", martèle Marie-Arlette Carlotti.
Pour l'hébergement transitoire des personnes en attente de traitement de leur demande d'asile, l'État doit toutefois "absolument renforcer les aides sociales et financières à l'intégration et créer de nouvelles places en centre d'accueil", estime-t-elle.
(Avec AFP)