Alstom/Siemens : PCF et PS réclament une entrée de l'Etat au capital

Les deux formations politiques pressent le gouvernement d'exercer son option pour acheter à Bouygues 20% du capital d'Alstom, prévue dans le cadre de l'accord avec GE. Ces actions sont actuellement détenues par l'Etat via un prêt mais l'exécutif ne compte pas exercer l'option, qui selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire annihilerait l'accord avec Siemens.
Le sujet de l'absorption par Siemens des activités ferroviaires d'Alstom, déjà amputé de sa branche énergie vendue à l'américain General Electric, a été abordé lors des questions au gouvernement au Sénat.

Le Parti communiste, via une lettre de Pierre Laurent au Premier ministre Edouard Philippe, et le PS, par la voix d'un sénateur, ont à nouveau demandé mardi à l'Etat d'entrer au capital du groupe français Alstom, en passe de fusionner avec son concurrent allemand Siemens.

"Rien ne justifie la précipitation", écrit le secrétaire national Pierre Laurent dans une lettre à Edouard Philippe, diffusée par le PCF.

"Nous vous demandons instamment d'exercer l'option d'achat de l'État sur les titres détenus dans Alstom par le groupe Bouygues et de suspendre l'opération annoncée pour ouvrir un large débat démocratique sur les conditions d'une alliance entre égaux effective, sans exclure a priori, pour des raisons idéologiques, l'idée d'un contrôle public de dimension européenne sur la nouvelle entité qui serait créée."

Le PS regrette la "naïveté" de l'exécutif

Le sujet de l'absorption par Siemens des activités ferroviaires d'Alstom, déjà amputé de sa branche énergie vendue à l'américain General Electric, a également été abordé lors des questions au gouvernement au Sénat. Le sénateur PS du Doubs Martial Bourquin a déploré la "naïveté" du gouvernement en la matière, et suggéré lui aussi à l'Etat d'exercer son option pour acheter à Bouygues 20% du capital d'Alstom, prévue dans le cadre de l'accord avec GE.

Ces actions sont actuellement détenues par l'Etat via un prêt mais l'exécutif ne compte pas exercer l'option, qui selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire annihilerait l'accord avec Siemens. "Pourquoi refusez vous d'exercer l'option avant le 17 octobre pour que tout simplement nous ayons un droit de regard? Si nous n'avons pas ce droit de regard (...) nous aurons inévitablement de graves problèmes", a lancé le sénateur, suggérant une prise de participation comme pour le géant français de l'automobile PSA.

"Nous croyons, et c'est manifestement la différence entre vous et nous, à la construction européenne (...) le nationalisme économique ne fait en aucun cas une mesure", lui a rétorqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. "Si j'entends votre préconisation, nous bloquerions immédiatement le rapprochement entre Siemens et Alstom parce que la condition de l'engagement et de ce rapprochement, c'est justement que la France ne lève pas l'option."

Le PCF avait déjà réclamé une commission d'enquête parlementaire sur ce dossier.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 12/10/2017 à 10:24
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ALTOM AVEC L HYDROLYQUE RESTE UN FLEURON FRANCAIS NOUS DEVON PAS LA VENDRE???

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