Attractivité : l'Allemagne plébiscite la France !

En 2016, Business France a recensé 1.117 décisions d'investissements créateurs d'emplois dans l'Hexagone, soit une progression de 16%. Détrônant les Etats-Unis, l'Allemagne est désormais le premier investisseur étranger en France.
Fabien Piliu
Le groupe allemand Deutsche Post DHL a prévu plusieurs projets dans l'Hexagone en 2016.

La France attire. N'en déplaise aux déclinistes. En 2016, selon Business France, 1.117 décisions d'investissements créateurs d'emplois ont été réalisés, soit une progression de 16%. Précisément, 21 décisions d'investissement ont ainsi été prises en moyenne chaque semaine dans l'Hexagone. C'est une bonne nouvelle, en ce sens qu'elle témoigne de la qualité du tissu économique français, si l'on fait fi des difficultés des entreprises à grandir, à innover, à exporter ainsi que du nombre toujours élevé des défaillances. A noter, le nombre de pays investissant en France a reculé, passant de 53 à 51.

Moins d'emplois qu'en 2015

Le tableau serait parfait si ces investissements stimulaient véritablement l'emploi. Or, de ce point de vue, le millésime 2016 est contrasté. En effet, le nombre d'emplois associé à ces décisions non seulement ne progresse pas mais recule. Ainsi, "seulement" 30.108 emplois ont été créés ou maintenus en 2016, après un sommet à 33.682 en 2015. Soit 11% de moins qu'en 2015. La moyenne observée depuis 2006 est retrouvée.

Dans le détail, les entreprises étrangères ont investi en premier lieu dans les activités de production, qui ont concentré, en 2016, 25% des décisions et 37% des emplois crées ou maintenus. La recherche et développement représente pour sa part 10% des projets et 9% de l'emploi. Les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Italie sont à l'origine de la moitié de ces projets.

L'Allemagne dépasse les Etats-Unis

Autre enseignement de ce tableau de bord annuel de Business France, les Européens représentent 60% de l'ensemble des investisseurs, suivi par les Nord-américains (20%) et les Asiatiques (12%). Pays par pays, l'exercice 2016 se solde par un changement en tête du classement. L'Allemagne a investi dans 191 projets - un nombre en hausse de 35% par rapport à 2015, ce qui représente 4.700 emplois créés ou maintenus. Elle détrône les Etats-Unis, qui occupait jusqu'ici le premier rang. Selon Muriel Pénicaud, la directrice générale de Business France, les industriels allemands sont "très attentifs aux aspects de productivité" et au coût de la main d'oeuvre dans l'industrie manufacturière "très légèrement inférieur en France depuis le crédit d'impôt compétitivité emploi ".

*Un graphique de notre partenaire Statista

Fabien Piliu
Commentaires 10
à écrit le 22/03/2017 à 12:43
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Bon, en conclusion avec les reformettes de Hollande, des entreprises s'installent, il va y avoir 2 reactions : 1/ la minable qui consistera a s'auto-satisfaire, que c'est bien assez et qu'on peut retourner roupiller jusqu'à la prochaine crise. ...

à écrit le 22/03/2017 à 7:16
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Bon personnellement je ne peux vous dire si s,est beaucoups ou peux, mais nous remercions les pays europenne qui on les moyens ( toujours limiter) d'effectuer des investissements dans notre pays.... Notre pays souffre de manque d'investissement, d'e...

le 22/03/2017 à 12:34
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Sans être méchant, vu votre orthographe pas étonnant que vous ne trouviez pas de poste... Mais c'est une bonne illustration du manque de formation que vous évoquez.

à écrit le 21/03/2017 à 19:25
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Si ces emplois sont peu nombreux mais dans la production et la R&D alors c'est une bonne nouvelle parce que ça veut dire qu'ils seront probablement pérennes : Des emplois à haute valeur ajoutée dans des labos ou des usines fortement automatisées.

à écrit le 21/03/2017 à 17:29
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l'Allemagne investit de moins en moins en Allemagne, semble t-il. c'est ce que dit Olaf Gersemann, journaliste de Die Welt. la démographie... le taux d'investissement des entreprises non financières a baissé depuis un moment pour être aujourd'hui in...

le 22/03/2017 à 8:18
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Et une recherche publique sans équivalente : CNRS, CEA, INSERM, ADEME, INRIA, INRA, BRGM, INSEP, CNES, Pasteur, ANRT, CSBT, IRSTEA, INRS, IRSN, IFREMER, etc. Mes excuses pour les organismes oubliés ! 4 sont classés dans les 25 organismes les plus ...

à écrit le 21/03/2017 à 16:57
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et qu'en pense le MEDEF ?

à écrit le 21/03/2017 à 16:32
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Les entreprises allemandes investissent en France pour des raisons de compétitivité et pas pour renvoyer l'ascenseur aux politiques. Leur approche est plutôt moyen/long terme (on peut donc parler de stratégie industrielle. Les américains c'est plus ...

à écrit le 21/03/2017 à 16:22
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C'est peut-être moins cher qu'acheter des licences...ou de monter de nouveaux réseaux de ventes.

à écrit le 21/03/2017 à 15:55
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Il faut bien une contrepartie à la soumission aveugle de nos dirigeants vis à vis de l'Allemagne à la tête de l'UE.

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