Bataille de "boues rouges" entre Royal et Valls

Les deux membres du gouvernement s'affrontent sur ce dossier hautement sensible de pollution en plein cœur des calanques.
Nicolas Raffin
Ségolène Royal et Manuel Valls le 16 février 2016 à l'Assemblée nationale.

Ségolène Royal et Manuel Valls n'ont pas fini de s'affronter sur les "boues rouges". La ministre de l'Environnement ne cache pas son opposition au Premier ministre sur le sujet, opposition qu'elle a d'abord affiché dans "Thalassa" diffusé vendredi soir, puis dans une interview au Parisien, puis sur Europe 1 ce lundi matin, tout en assurant que ce n'était "pas une querelle".

Attaque de Royal...et défense de Valls

L'objet du désaccord : l'autorisation accordée par le Premier ministre fin 2015 à l'usine d'alumine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône) pour pouvoir rejeter des polluants en Méditerranée. Pendant cinquante ans, ces "boues rouges" ont été déversées sans filtre, en plein cœur des calanques: depuis, c'est un liquide filtré qui s'écoule, mais les opposants le considèrent toujours comme très polluant. La préfecture des Bouches-du-Rhône a d'ailleurs reconnu en juin que le seuil d'éléments toxiques avait été dépassé. De nouveaux contrôles sont attendus en septembre.

Pour Ségolène Royal, "cette décision n'est à mes yeux pas acceptable" explique la ministre dans Le Parisien, affirmant qu'elle n'avait pu s'opposer à Manuel Valls. Le Premier ministre n'a pas manqué de lui répondre sèchement, via un communiqué diffusé lundi. Au milieu du texte, une petite phrase qui rappelle que Ségolène Royal a été "étroitement associée" à la décision...une forme de rappel à l'ordre pour celle qui s'est déjà opposée à Manuel Valls sur le dossier de l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes.

(Avec AFP)

Nicolas Raffin
Commentaires 5
à écrit le 05/09/2016 à 21:43
Signaler
Si elle n'était pas l'ex de celui qui a manqué de bol... On constate en tous cas objectivement combien il est malsain que le gouvernement de la France devienne une histoire de famille. Mais la morale et les principes, c'est bon pour le peuple des san...

à écrit le 05/09/2016 à 15:41
Signaler
Royal se moque "royalement" de la pollution , son but est de quitter ce GVT le + vite possible pour réapparaitre comme une sauveuse pour cette droite ps moribonde

à écrit le 05/09/2016 à 11:56
Signaler
Valls bon serviteur des industriels, normal pour un politicien et un gouvernement de droite.

à écrit le 05/09/2016 à 11:36
Signaler
Conclusion, la logique voudrait que ce soit la prochaine à quitter le navire! A moins que la gamelle soit suffisamment encore alléchante pour avaler les couleuvres. Résister jusqu'aux prochaines législatives, re-promettre, ré-enfumer, rebondir, re-pl...

le 05/09/2016 à 14:58
Signaler
Elle a raison quant à ces rejets, et la Préfecture !! le confirme. L'usine doit cesser tout rejet, sinon que ans des cuves à elle. Une suggestion, puisque d'ici le 1er tour : 7 mois, il ne s'agit plus que d'expédier les affaires courantes. Que Norma...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.