Sur le Brexit, la France avait affiché très tôt son intention pour que les choses se fassent vite. Lors d'un voyage à Dublin, jeudi, François Hollande avait rappelé que le Royaume-Uni devait notifier "le plus rapidement possible" son intention de quitter l'UE en activant l'article 50 du traité de Lisbonne.
La visite de Theresa May à Paris, jeudi, a amené le chef de l'Etat à modérer son discours. Lors d'une conférence de presse commune, le Président a ménagé son hôte avec une formule très diplomatique: "Il ne peut pas y avoir de discussion, de pré-négociation avant la négociation. Mais il peut y avoir la préparation de cette négociation."
Débat sur la libre-circulation
François Hollande semble ainsi se placer sur la même ligne qu'Angela Merkel. Mercredi, la chancelière allemande avait approuvé la demande de Theresa May de bien préparer le Brexit, et donc d'entamer les discussions au plus tôt fin 2016. "Une bonne préparation est importante et donc, nous aussi, nous allons attendre le moment" avait expliqué la chancelière.
François Hollande s'est en revanche montré plus tranchant sur la question de rester ou non dans le marché intérieur, affirmant que si la Grande-Bretagne choisissait cette option, elle devrait "assumer la libre-circulation" des biens, des capitaux, des services, mais surtout des personnes. Theresa May a répliqué : "Nous devons introduire certains contrôles à la liberté de circulation des citoyens européens vers le Royaume-Uni." assurant que le "message donné par le peuple britannique" était "très clair" sur ce sujet.
(Avec AFP)