Budget 2018 : l'objectif d'économies ramené de 20 à 16 milliards d'euros

Alors qu'elles devaient atteindre 20 milliards d'euros, les économies ont été revues à la baisse à la lumière "de nouveaux éléments", selon des sources proches du gouvernement contactées par l'AFP.
"Nous baisserons la dépense publique de 0,7 point du PIB en 2018, sur un objectif de 3 points d'ici à 2022", a déclaré lundi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin (au premier plan), dans un entretien accordé, avec le ministre de l'Economie Bruno le Maire, au journal Le Monde.

Le gouvernement a revu à la baisse son plan d'économies pour le projet de loi de finances 2018, a-t-on appris lundi de sources concordantes, qui évoquent un objectif d'"environ 16 milliards d'euros" au lieu des 20 milliards d'euros jusque-là annoncés. Cette révision "tient compte des nouveaux éléments" à la disposition du gouvernement, notamment en termes de croissance économique et de recettes fiscales, a indiqué à l'AFP l'une de ces sources. "On s'adapte à l'évolution de la situation."

Pour mémoire, le gouvernement a annoncé début juillet une baisse drastique de la dépense publique l'an prochain pour financer ses baisses d'impôts et la hausse des dépenses liée aux promesses de campagne d'Emmanuel Macron, tout en ramenant le déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB). La réduction du déficit se fera "par une maîtrise de la dépense", avait déclaré le Premier ministre Edouard Philippe dans une interview aux Echos, annonçant "une stabilité en volume", c'est-à-dire hors inflation, "de l'ensemble de la dépense publique".

| Lire aussi : Budget 2017 : les pistes de Darmanin pour économiser 4,5 milliards d'euros

"Cela devrait représenter au moins 20 milliards d'euros d'économies", avait-il précisé. Selon le gouvernement, le taux de dépense publique, c'est-à-dire l'argent déboursé par l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, devait ainsi être réduit de 0,9 point en 2018, pour passer de 54,7% à 53,8% du PIB.

Réductions de trois points d'ici 2022

Un chiffre que le gouvernement a légèrement révisé à la baisse. "Nous baisserons la dépense publique de 0,7 point du PIB en 2018, sur un objectif de 3 points d'ici à 2022", a déclaré lundi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, dans un entretien accordé, avec le ministre de l'Economie Bruno le Maire, au journal Le Monde.

Dans une interview sur RMC/BFMTV, le ministre des Comptes publics avait déjà laissé entrevoir lundi matin une baisse des dépenses moins importante que prévu, alors que les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement suscitent la grogne dans les différents secteurs concernés. "Nous allons baisser les dépenses publiques mais nous n'allons pas le faire de manière absolue", a déclaré Gérald Darmanin. "L'important n'est pas le nombre de milliards, l'important c'est 'est-ce qu'on peut transformer le pays ?'"

Outre ces 16 milliards d'euros d'économies, le gouvernement a annoncé environ 10 milliards d'euros de baisses d'impôts dans le cadre de son projet de budget 2018. Ce dernier sera présenté le 27 septembre en Conseil des ministres, avant d'être débattu pendant l'automne au Parlement.

(Avec AFP)

Commentaires 24
à écrit le 19/09/2017 à 17:48
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Tapes sur leS pauvres c est rituelle retraites csg apl macron un officionado ils c est toutes les ficelles Sarko Fillon Copé hollande est là maire plus le king macron

à écrit le 19/09/2017 à 14:37
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Après avoir ponctionner les retraités et les fonctionnaires, ils n'osent pas continuer immédiatement à s'en prendre à nouveau à ces deux catégories. Mais, rien ne presse, c'est pour plus tard encore des coups bas.

à écrit le 19/09/2017 à 13:19
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« Nous sommes le pays développé qui a le montant de dépenses publiques le plus important par rapport à sa richesse nationale » L’Espagne est à -4,5% Les Etats-Unis, nation qui affiche plus grosse croissance depuis la dernière crise économique, parm...

à écrit le 19/09/2017 à 12:51
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Avec un TEL Endettement et déficit ! LAXISME. Consternant

à écrit le 19/09/2017 à 8:29
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Rectification: à quoi bon voter un budget: les dépenses gouvernementales excèderont les recettes d'un quart... Comme d'habitude! D'ailleurs, qui s'intéresse à l'adoption de l'exécution du budget deux ans après?

à écrit le 19/09/2017 à 8:27
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Un belle exemple de gaspillage L'evaluation des éleves de cp !!!!!! deja experimente en cm1 puis abandonne CES EVALUATIONS ENVOYEES AU RECTORAT vont etre survolées par des gens qui ne servent à rien mieux vaudrait en mettre sur le terrain pour co...

à écrit le 19/09/2017 à 8:24
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A quoi bon voter un budget: les dépenses du gouvernement exc_deront d'un quart les recettes... Comme d'habitude!

à écrit le 19/09/2017 à 8:04
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Perplexitude... on ne cesse d'entendre des ministres se targuer d'avoir obtenu des budgets parfois beaucoup plus élevés qu'en 2017 (et parfois pas qu'un peu comme la défense, l'éducation ou l'intérieur), et au final on ferait 16 milliards d'économie....

à écrit le 19/09/2017 à 7:01
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Les 3% de déficit annuels sont désormais la norme en France. ce n'est pourtant que la limite ultime à ne pas dépasser pour ne pas déséquilibrer les finances publiques, et sauvegarder la monnaie commune. L'Allemagne est en excédent! La crise 2008 est ...

le 19/09/2017 à 8:07
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très juste, les 3% ne sont tolérables qu'en bas de cycle économique. En haut de cycle les comptes publics devraient être excédentaires. La dépense publique devrait être structurellement plus basse dune centaine de milliards, et plus encore si on veut...

le 19/09/2017 à 8:49
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On n'est pas en haut de cycle, enfin j'espère. Notre défi est de faire les réformes structurelles et de changer le pays sans exploser les déficits, pas de continuer le rabot.

le 19/09/2017 à 14:37
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@@bruno : on n'est probablement pas non plus en bas de cycle, nos finances publiques devraient donc être proches de l'équilibre. Si on attend de retrouver 5% (3 fois notre croissance potentielle de long terme) de croissance pour atteindre l'équilibre...

à écrit le 19/09/2017 à 6:47
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Les réformes faut les acheter, avec des taux bas et un peu plus de croissance, pas utile de mourir guéri. Par contre, il faut vraiment les réformes, pas à la Hollande quoi.

à écrit le 19/09/2017 à 1:20
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Les mesures électoralistes dédiée par l'empereur Néon à sa propre gloire ont quasiment anéanti tous les résultats positifs que l'on pouvait attendre de la baisse de la dépense publique, et pourtant les efforts sont réels. 0.7% de déficit en moins, ça...

le 19/09/2017 à 6:50
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C'est très long mais peu factuel...quelles sont les mesures électoralistes? les 0.8% d'augmentation des retraites? Ca sent le filloniste amère...

le 19/09/2017 à 17:32
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Macron met en œuvre comme il peut un budget décidé par son prédécesseur. Le fait que la dette augmente encore après 6 mois de mandat ne peut lui être imputé, un peu de sérieux que dibable.

à écrit le 19/09/2017 à 0:13
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2300 milliards eur de dette, 75 milliards d'intéret : 2 fois et demi le budget des armées.SEUL PAYS DE LA ZONE EURO ENCORE EN DEFICIT. Et ce signal mauvais 4 M DE LAXISME

à écrit le 18/09/2017 à 20:30
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Et voilà ! Les ministres commencent à défiler sur les chaînes de télés pour affirmer que leur budget va augmenter (culture, éducation nationale, intérieur etc..). C'est bien simple à part Darmanin qui dit que Bercy va faire des économies, les vannes ...

à écrit le 18/09/2017 à 19:39
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Une economie qui augmente le dette porte mal son nom . Diminution des dépenses serait plus approprié , mais moins com .

à écrit le 18/09/2017 à 19:03
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......... ' pour commencer' y a deja plein de nouvelles depenses en vue pourtant c'est pas complique! dans le public le salaire net est de 22.000 euros contre 20.000 dans le prive il suffit dans un cadre social solidaire de voter un impot de 10% s...

à écrit le 18/09/2017 à 17:36
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"Mitterrand à Chirac lors de la passation de pouvoir:"Après nous il n'y aura plus que des comptables."

le 19/09/2017 à 8:36
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"pour mémoire le ministre du budget de l'époque s'appelait Maurice Papon" Vos commentaires empestent à des kilomètres, évitez moi je vous prie. Et que vous trouviez Papon et et les présidents comptables normaux ne m'étonne pas. EN plus qu...

le 19/09/2017 à 14:39
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On n'est pas dans l'URSS stalinienne, on ne peut pas gommer Papon de notre histoire et de la photo.

le 25/09/2017 à 11:19
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"On n'est pas dans l'URSS stalinienne, on ne peut pas gommer Papon de notre histoire et de la photo." Ca veut dire quoi ? "Où voyez vous la moindre apologie d'actes criminels ? " C'est vous qui en parlez, pas moi. ET des gars comme vous q...

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