Calais : l'arrêté d'expulsion du sud de la "jungle" va s'appliquer

L'évacuation, contestée par huit associations qui dénonçaient l'absence de propositions alternatives, sera effective, sauf dans les espaces sociaux, a indiqué ce jeudi un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais. La date n'est toutefois pas encore connue.
Le nombre de migrants concernés par une évacuation à Calais serait trois fois plus élevé que le chiffre d'un millier de personnes avancé par l'Etat, selon les associations à l'origine du référé contre l'arrêté d'expulsion de la zone sur de la "jungle".

Malgré le référé déposé par plusieurs associations, l'arrêté d'expulsion du sud de la "jungle" de Calais va finalement s'appliquer, sauf dans les espaces sociaux, a indiqué jeudi un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais informé de la décision du tribunal administratif de Lille. La date précise de l'évacuation reste inconnue.

L'évacuation prendra "le temps nécessaire"

Huit associations avaient saisi la justice en référé à ce sujet, affirmant que l'opération, initialement prévue mercredi 24 février, avait été décidée sans proposer des solutions alternatives suffisantes. Elles faisaient aussi valoir que le nombre de migrants concernés par l'évacuation, de l'ordre d'un millier selon l'Etat, serait en réalité plus de trois fois plus élevé. Manuel Valls a assuré mardi que l'évacuation prendrait "le temps nécessaire" pour apporter une "réponse humanitaire" aux migrants en quête d'un passage vers la Grande-Bretagne.

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"Pas d'expulsions de force"

La préfecture, interrogée par l'AFP, a assuré qu'il n'y aurait pas d'expulsions par la force. "On va continuer le travail engagé avec les associations pour convaincre les migrants de partir pour être mis à l'abri" ailleurs que dans la "jungle", selon une source préfectorale citée par l'AFP.  Par ailleurs, l'ordonnance du juge prend acte que la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, "s'est engagée à préserver les lieux de vie" ce qui concerne notamment l'école et l'église implantées sur la zone sud.

"Le temps de la justice n'est pas le temps médiatique"

Le tribunal administratif de Lille avait mis en délibéré mardi 23 février sa décision sur l'évacuation, prévue mercredi, de la partie sud de la "jungle" de Calais, où se massent de nombreux migrants.

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"Il n'y aura pas de décision aujourd'hui", avait déclaré la présidente du tribunal, Valérie Quemener, qui s'était rendue sur place dans la matinée pour se rendre compte de la situation. "Le temps de la justice n'est pas le temps médiatique."

(Avec Reuters et l'AFP)

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