Covid-19 : des restrictions jusqu'au 1er avril 2021 ? Le projet de loi face à l'Assemblée ce week-end

Les fêtes de Noël, nouvel An, voire de Pâques en visioconférence? C'est ce qui nous attend peut-être avec ce projet de loi, l'exécutif vise deux objectifs: obtenir d'une part la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février, et d'autre part le pouvoir d'appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou de fermetures d'établissements jusqu'au 1er avril 2021 minimum, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique.
Sortie de conseil des ministres, à l'Élysée ce mercredi 21 octobre 2020: de g.à droite, le Premier ministre Jean Castex, le ministre français de la Santé Olivier Veran (premier plan) et Amélie de Montchalin, ministre française de la Transformation et de la Fonction publique.
Sortie de conseil des ministres, à l'Élysée ce mercredi 21 octobre 2020: de g.à droite, le Premier ministre Jean Castex, le ministre français de la Santé Olivier Veran (premier plan) et Amélie de Montchalin, ministre française de la Transformation et de la Fonction publique. (Crédits : Reuters)

L'exécutif veut prolonger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février 2021 inclus pour faire face aux conséquences de l'épidémie de coronavirus, selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.

L'exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d'ouvertures des établissements au moins jusqu'au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.

Session exceptionnelle de l'Assemblée ce week-end

L'Assemblée nationale siègera exceptionnellement samedi et dimanche pour examiner ce projet de loi qui fera ensuite la navette au Sénat.

Rétabli samedi dernier par simple décret, l'état d'urgence sanitaire est pour l'heure en vigueur jusqu'au 16 novembre. L'extension au-delà d'un mois de ce régime d'exception nécessite un vote du Parlement.

L'état d'urgence sanitaire, créé à l'occasion de la crise du Covid-19, avait déjà été mis en place du 23 mars au 10 juillet 2020. Un régime transitoire, permettant certaines restrictions, avait ensuite été appliqué, jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron, au vu de la dégradation des indicateurs sanitaires, ne décide la semaine dernière d'un tour de vis.

Lire aussi : Entre la crise sanitaire et la relance, le dilemme périlleux de Macron

L'état d'urgence autorise à aller jusqu'au reconfinement complet

L'état d'urgence autorise, si nécessaire, à limiter voire interdire les déplacements, ou à instaurer des confinements partiels ou complets de la population.

Le projet de loi présenté mercredi offre donc ces armes à l'exécutif jusqu'au 16 février inclus, même si rien ne l'empêche d'y mettre fin de manière anticipée et localisée.

Un régime transitoire, post-état d'urgence, applicable jusqu'au 1er avril

Quand l'état d'urgence sera levé, entrera alors en vigueur le régime juridique transitoire tel qu'il a été appliqué à l'été 2020, au moins jusqu'au 1er avril 2021. Cette base légale permet par exemple aux préfets de départements d'imposer le port du masque, ou encore de fermer des cafés et restaurants en cas de regain de l'épidémie.

Le texte ne fait aucune mention d'un report des élections départementales et régionales, demandé par certains à l'image du président de l'Assemblée Richard Ferrand qui a dit mercredi "souhaiter" un décalage. Un report passerait par l'adoption d'un projet de loi ad hoc.

Prolongation de l'activité partielle au-delà du 31 décembre

Le texte arrivé mercredi sur la table du Conseil des ministres habilite aussi le gouvernement à prendre un certain nombre d'ordonnances jusqu'au 1er avril 2021, notamment en matière d'emploi et du code du travail. Il ouvre notamment la possibilité à l'exécutif de prolonger le dispositif d'activité partielle au-delà du 31 décembre 2020, avec une indemnisation totale pour les secteurs les plus touchés par la crise.

Des adaptations législatives sont enfin prévues avec le déploiement des tests rapides antigéniques, qui permettent d'obtenir des résultats en 15-20 minutes.

Commentaires 5
à écrit le 22/10/2020 à 13:40
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Je reconnais m'être trompé, je pensais que l'épidémie reculerait vers le 15 septembre, manque de chance ça explose, j'avais trop auguré du bon comportement des Français pour lutter contre le mal. Je n'avais pas réalisé que l'entre-soi, le mépris de ...

le 22/10/2020 à 14:52
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"le mépris de l'autre était devenu une norme de vie" C'est porter un masque qui est méprisant, il est cocasse quand même que tous les politiciens nous disaient que le foulard islamique c'était cacher son visage aux autres et donc exposer que l'on...

à écrit le 22/10/2020 à 9:35
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Photo: Et des masques pour les yeux aussi yen a pas ? Bah de toutes façons ils ne voient déjà rien...

à écrit le 21/10/2020 à 19:06
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16 février 2021, puis 1er avril ( serait ce une blague ?)... ils feraient mieux d'instaurer l'état d'urgence sans limites, histoire de prendre le temps de bien imposer le NOM à toute la planète.

à écrit le 21/10/2020 à 18:57
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Si ce virus dure comme le VIH on va donc devoir vivre comme ça ad vitam ? Parce que vous croyez vraiment que les gens vont supporter ça aussi longtemps ? Mais il se passe quoi là ?

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