Crise du lait : la France va baisser sa production pour faire monter les prix

Les producteurs de lait verront leur baisse de production compensée par des aides financières.
Après avoir explosé en 2015, la production de lait est en repli de 2% depuis début 2016 en Europe.

Après l'accord obtenu mardi entre plusieurs représentants des producteurs de lait et le groupe Lactalis, la France a décidé mardi de réduire sa production de 5% au dernier trimestre 2016, dans un objectif de remontée des prix. Le plan, en accord avec les demandes de Bruxelles, a été présenté par Stéphane Le Foll. La France est actuellement le deuxième producteur européen de lait (16% du total) avec 25 milliards de litres par an, derrière l'Allemagne.

Devant la presse, le ministre de l'Agriculture a expliqué que "c'est la première fois depuis la fin des quotas qu'il y a la mise en oeuvre d'une régulation de la production". Pour aider les éleveurs à respecter cet objectif, le gouvernement dispose d'une enveloppe de 50 millions d'euros versée par l'Europe, qui fait partie d'un plan global de 500 millions d'euros annoncé par la Commission européenne en juillet pour soutenir l'agriculture.

Une aide et un bonus

Chaque éleveur qui accepte de réduire sa production percevra jusqu'à 24 centimes d'euro par litre non produit : 14 cts venant de Bruxelles, et 10 cts de "bonus" versés par la France dans la limite de 5% de la production. Ce pourcentage, a expliqué Stéphane Le Foll, devrait permettre d'éviter une "restructuration de la production laitière française".

Cette annonce laisse "un brin d'espoir" à Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait. Mais ce dernier souligne que, pour que ce plan fonctionne, la réduction de l'offre devra être "une politique de tous les pays (européens)". Après avoir explosé en 2015, la production de lait est en repli de 2% depuis début 2016 en Europe.

Commentaires 12
à écrit le 31/08/2016 à 16:56
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les lois du marché font que Lactalis pourra toujours acheter son lait , là où il est le moins cher en Europe , en Belgique par exemple où il est à 210 € la tonne , donc va diminuer ses achats en France , et les producteurs français seront de plus en ...

à écrit le 31/08/2016 à 16:35
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Depuis des années, la FNSEA, a inventé le principe du moins je travaille, plus je touche de subventions (parlons par exemple des subventions pour la jachère). Le tout au détriment des autres français et avec la complicité des médias Et on ne parle p...

à écrit le 31/08/2016 à 15:53
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La mécanique européïste était simple : la France touchait un maximum de subventions pour réformer (réduire) ses agriculteurs mais l'Allemagne leur vendait engrais et plants, de telle sorte que la manne providentielle était partagée... à la satisfacti...

à écrit le 31/08/2016 à 15:31
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Si les allemands augmentent la leur pour "compenser" et grignoter une part plus large du marché, ça résoudra les ennuis des producteurs français ? Pas sûr. Mais ayant fait des investissements dans des fermes des 10(0) 000 vaches, il faut que ça rappo...

à écrit le 31/08/2016 à 14:58
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Nos anciens pendant l'occupation n'aimaient pas trop les paysans. Le prix d'un œuf était exorbitant. Maintenant nous on ne les comprend plus. Contre les quotas laitiers hier et aujourd’hui ils les réclament. En attendant on voit qu'ils ont de beaux...

le 31/08/2016 à 16:04
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En 1940 il y avait 40 millions de français et 4 millions d'exploitations agricoles, nos anciens, @Paysans, étaient surtout des ruraux déjà laissés à l'abandon par ceux des villes partis à la recherche de fortune et de spéculation. Les allemands leur ...

à écrit le 31/08/2016 à 11:45
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je comprends plus ; hier , un industriel qui achète du lait au cours mondial - bas , du fait de la surproduction, est un voyou, et les agriculteurs ne s'en sortent pas. Aujourd’hui, il faut réduire la production, et qui finalement, c'est pour ça que ...

à écrit le 31/08/2016 à 11:22
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Ah bon, le gvt serait en " capacité " de moduler une production agricole, contre venant aux principes productivistes de l'UE ( et de Xavier Beulin )? Et bien oui, avec des subventions publiques à fonds perdus, en attendant les faillites des exploitat...

le 31/08/2016 à 13:17
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Et des petites fermes diversifiées et relativement proches de centres urbains capable de faire du bio et de le vendre en direct, j'en connais.

à écrit le 31/08/2016 à 10:21
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On aura vu n'importe quoi , voilà un gouvernement en fin de mandat qui ne sait plus comment faire face aux conflits d'intérêts et malgré l'énorme faiblesse à comprendre l'économie veut se représenter. Il croit que l'opep du lait va résoudre les prob...

à écrit le 31/08/2016 à 10:18
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Ben voyons, une fois de plus les socialos appliquent les bonnes vieilles méthodes: les aides financières ! Mais d'où sort donc l'argent si ce n'est de la poche du contribuable ? Le patron de Lactalis doit se marrer ce matin :-)

à écrit le 31/08/2016 à 9:52
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Encore une fois ce sont les français qui vont subventionner l'agro-industrie, ces gens qui polluent et empoisonnent. C'est ça le néolibéralisme du clientélisme au seul service de l'oligarchie.

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