Et si la France allait mieux comme François Hollande, le chef de l'Etat ne cesse de le marteler ? Ce qui est certain, c'est que la reprise est enclenchée, portée par la faiblesse persistante des cours des matières premières et par des conditions de crédit avantageuses. Au premier trimestre, le PIB a progressé de 0,6%, soit 0,1 point de plus que ce qui avait été initialement annoncé par l'Insee. C'est même 0,2 point de plus que ce que l'Insee avait anticipé à la fin de l'année dernière.
Conformément à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, ce sont la consommation des ménages et l'investissement des entreprises qui ont permis cette accélération de l'activité. Précisément, la consommation a augmenté de 1%, après avoir stagné au quatrième trimestre 2015. L'investissement des entreprises continue de progresser, signant une hausse de 2,4%, supérieur de 0,5 point à celle observée au cours des quatre mois précédents.
Pas de triomphalisme
La France va mieux, donc ? Si les statistiques mesurant le niveau d'activité semblent donner raison au chef de l'Etat, l'heure n'est pas encore venue de conjuguer la crise au passé. Certes, le nombre de demandeurs d'emplois en catégorie A a reculé en mars et en avril. Mais tant que près de six millions de personnes seront encore inscrits dans les différentes catégories de Pôle emploi, le triomphe devra rester modeste.