Croissance : l'Insee douche les espoirs de Bercy

Dans sa note de conjoncture publiée ce vendredi, l'Institut indique ne plus tabler sur une croissance de 1,2 % cette année mais de 1,1 %. Il n'y a pas eu de miracle : l'Insee n'a pas révisé à la hausse ses statistiques du deuxième trimestre. Entre avril et juin, l'activité a bel et bien stagné.
Fabien Piliu
Quel profil aurait la consommation des ménages en cas d'effondrement ?

Lors de la présentation du projet de loi de finances 2016 mercredi, Michel Sapin avait indiqué attendre avec impatience les dernières prévisions de l'Insee. Le ministre des Finances devait sans doute espérer que l'Institut confirme ses dernières estimations. Il doit être un peu déçu. Dans sa note de conjoncture, l'Insee a indiqué ne plus tabler sur une progression annuelle du PIB de 1,2 %, comme en juin.

Après avoir intégré la stagnation de l'activité au deuxième trimestre, les économistes de l'Institut abaissent de 0,1 point leurs prévisions et ne visent plus qu'une croissance annuelle de 1,1 % cette année. Soit 0,1 point de plus que l'objectif fixé par le gouvernement et sur lequel repose la construction de loi de finances 2015. Le miracle ne s'est pas produit : l'Insee n'a pas révisé à la hausse ses statistiques du deuxième trimestre.

La prévision de croissance 2016 - un peu - confortée

Cette correction n'est pas une catastrophe. Après avoir enregistré une progression de seulement 0,2 % du PIB en 2014, une augmentation de 1,1 % témoigne d'une reprise de l'activité. Cette « performance » a également le mérite de conforter la prévision de croissance 2016 de l'exécutif.

Toutefois, afficher une croissance annuelle de 1,2 % aurait permis au gouvernement de faire meilleure figure à Bruxelles et à la France de se rapprocher un peu plus de la croissance moyenne que la zone euro devrait afficher cette année, soit 1,5 %.

La demande intérieure retrouve des couleurs

On ne s'étonnera pas que la demande intérieure reste l'unique moteur de la croissance. Alimentée par la baisse des prix du pétrole, qui réduit la facture énergétique des ménages, la consommation accélère cette année, affichant une progression de 1,6 % après avoir augmenté de 0,6 % l'année dernière. Les ménages, qui voient leur pouvoir d'achat progresser de 1,7 %, soit 0,6 point de plus qu'en 2014, ne se contentent pas de garnir leur bas de laine, malgré les inquiétudes liées au chômage.

En dépit des discours sur la nécessaire rigueur et la gestion au sous près des deniers publics, cette demande est également stimulée par les dépenses des administrations publiques. Leurs dépenses collectives, correspondant aux fonctions souveraines - justice, défense, police - augmentent de 1,5 % cette année. En 2014, elles n'avaient progressé que de 0,8 %.

L'investissement ne décolle pas

En revanche, l'investissement est en berne. Encore. En dépit de la montée en puissance du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dont le taux est passé de 4 % à 6 %, et du plan en faveur de l'investissement lancé en avril par le Premier ministre, les entreprises rechignent toujours à augmenter leurs capacités de production ou à les moderniser. Une progression de 1,5 % seulement de l'investissement est en effet attendue cette année, soit 0,5 point de moins que l'année dernière. L'investissement des ménages, dans l'immobilier, recule de 4,5 % après avoir chuté de 5,3 % en 2014, laissant le secteur de la construction et du bâtiment dans le marasme.

Le pétrole et le dollar revigorent le commerce extérieur

Bonne surprise, la chute du prix du pétrole et la dépréciation de l'euro face au dollar produisent leurs effets au niveau statistique, à défaut de stimuler l'emploi et l'investissement, puisque le commerce extérieur contribue positivement à la croissance, de 0,1 point. Il ne faudrait pas que le billet vert cède du terrain face à l'euro ou que les cours du brut remontent...

Fabien Piliu
Commentaires 27
à écrit le 04/10/2015 à 18:21
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Pour la croissance gobe-t-on que les fonctionnaires, les comités et les impôts créeraient l'emploi et la croissance? Ne fait-on pas dans le royaume du bureaucrate et les boomers sont-ils une génération dévoyée alors que la tva ne rentrerait pas... ...

à écrit le 03/10/2015 à 9:13
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? ..." douche l'espoir ..." ou contredit les mensonges ?

à écrit le 03/10/2015 à 8:00
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Combien ça coûte toute ces publications ??? L'Insee la banque de France l Ofce la cours des comptes le conseil économique et social etc etc On paye des milliers d'énarques pour faire des prévisions qui finalement sont revus tous les mois Reformons...

à écrit le 02/10/2015 à 15:21
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Hormis la baisse du prix du pétrole et la descente de l'EUR par rapport au DOLLAR US, qu'est ce qui justifie le 1,1 % du PIB ? RIEN. bien au contraire l'immobilier s'est encore cassé la figure 8% en 2012, 6 % en 2013 5,3 % en 2014 et 4,5 % attendu en...

à écrit le 02/10/2015 à 14:46
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@ BONJOUR : encore une fois mon commentaire a disparu POURQUOI ? a quoi cela sert de prendre un abonnement ??

à écrit le 02/10/2015 à 13:25
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Il en pense quoi (Sapin) et ce n'est que le début.....

à écrit le 02/10/2015 à 11:11
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Las le gouvernement n'y est pour rien (1,1 %)car il n'a fait aucune vraie réforme structurelle pour désengluer notre pays de ses inerties. Heureusement le prix des matières premières et du pétrole en particulier tombent à point nommé pour redonner un...

à écrit le 02/10/2015 à 10:36
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INDICES MARKIT SEPTEMBRE (Flashs, 23 septembre) INDUSTRIE MANUFACTURIERE 49.6 > 48,3 > 50,6 (le flash était à 50,4) "Après 2 mois consécutifs de contraction en juillet et en août." "Plus forte hausse de la production depuis 18 mois." Passage au...

le 02/10/2015 à 11:52
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Marco1, le roi du chiffre !! Mais c'est bien connu quand un train redémarre, c'est la loco qui avance en premier et les derniers wagons eux sont toujours à l’arrêt !

le 02/10/2015 à 13:07
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Oui, c'est normal, c'est toujours les services qui redémarrent en premier. Finance, commercial, informatique, ventes, marketing et la R&D, mais cette dernière branche, bien qu'essentielle, n'est pas si importante en volume d'effectifs dans l'industr...

le 02/10/2015 à 13:56
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Mais pourquoi la confiance reviendrait-elle en France? Ce pays est de moins en moins compétitif. Même les Espagnols lui piquent ses marchés. Il est trop tard. La France est socialiste, elle déteste le "fric", elle est égalitariste, éprise de "justice...

à écrit le 02/10/2015 à 9:32
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oh comme je rigole des previsions dont on savait qu'elles relevaient du voeux pieu attendez, voila les bonnes nouvelles du jour!!!!!!!!!!!!! non seulement l'investissement est a l'arret, non seulement plus personne n'est assez con pour investir, ma...

le 02/10/2015 à 11:16
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@churchill Le seul problème est que les chiffres vous contredisent! ………….. FINTECH, capital risque dans l’innovation technologique financière: (Baromètre EY) S1-2013 : 486 M€ (209 opérations) S2-2013 : 487 (177) S1-2014 : 445 (188) S2-2014 : ...

le 02/10/2015 à 13:41
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@churchill 1 petit rajout d'accélération. Donc votre "non seulement l'investissement est a l'arret" est pathétique! Vous pouvez contester les choix de ce gouvernement, les non-choix de ce gouvernement, mais dire que l'investissement est à l'arrêt ...

le 02/10/2015 à 14:28
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mon cher marco, je comprend que vous souteniez votre poulain on a du vous dire ( dans vos cours d'analyse financiere ou dans la division finaciere de votre boite) qu'on ne desinvestit pas ' comme ca sur un coup de tete', ne serait ce qu'a cause de l...

le 02/10/2015 à 14:33
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ahhhhhhhhhh, j'avais pas vu votre deuxieme post, il est encore plus drole !!!!!!!! 80 millions pour le crowdfunding!!!!!!!!! briiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiillantissime !!!!!!!!!!!!!!! ;-))))))))))))))))) vous savez que le pib de la france c'est 2000...

le 02/10/2015 à 16:14
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@Churchill Vous changez de sujet, vous avez un problème avec les investissements! Les investissement progressent fortement depuis plusieurs mois! ....... Où est-ce que j'ai indiqué que tout va bien? Je montre juste que les investissement qui éta...

à écrit le 02/10/2015 à 9:32
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oh comme je rigole des previsions dont on savait qu'elles relevaient du voeux pieu attendez, voila les bonnes nouvelles du jour!!!!!!!!!!!!! non seulement l'investissement est a l'arret, non seulement plus personne n'est assez con pour investir, ma...

à écrit le 02/10/2015 à 9:23
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Pas d'investissement: pas d'avenir. Qui veut investir dans cette France là sous le pouvoir de cette équipe inqualifiable? Les 5 années socialistes ( sûrement les dernières ) auront eu un coût énorme pour ce pays paumé. Quelle humiliation !

à écrit le 02/10/2015 à 9:09
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On a l'habitude. L'INSEE passe son temps à revoir ses propres prévisions à la baisse. Personne ne semble vouloir comprendre que la croissance ne reviendra pas et qu'il faut apprendre à faire avec le simple équilibre et l'organiser dans l'intérêt géné...

à écrit le 02/10/2015 à 8:20
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Dommage qu'il n'y ait plus de rond points ni de ralentisseurs à construire, ils les auraient eu leur magnifique 0,1%! De gagne petits nos gauchos de la pamp

à écrit le 02/10/2015 à 8:09
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si la FED relève ses taux .... la croissance en 2016 ne sera pas au RDV !

à écrit le 02/10/2015 à 7:53
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revenus qui stagnent ou en baisse ,fiscalité en hausse (malgré les discours gouvernementaux) et certains élus qui tapent dans la caisse ; avec tout ça la croissance n'est pas encore de retour

à écrit le 02/10/2015 à 7:29
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ces chiffres sont catastrophiques . Il signifie que malgré les bénéfices de lincroyable conjonction des astres que nous connaissons , la croissance française stagne . La totale inaction du gouvernement en matière de politique structurelle, le manque ...

le 02/10/2015 à 8:49
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Bravo pour votre résumé qui synthétise bien les maux de notre pays ce gouvernement ne récolte que la catastrophe qu'il a semé et il y a une grande défiance chez les Français pour cet exécutif menteur et incompétent.

à écrit le 02/10/2015 à 7:26
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Il va pleuvoir, l'Insee a eu un éclair de lucidité sur la situation en France. Allez encore un effort, regarder bien si toutes les retenues n'ont pas été oublier ou rajouter par erreur. Les 1.5% de croissance en 2016 est impossible a obtenir sans mag...

à écrit le 02/10/2015 à 7:20
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Il n'est pas question d'investir dans des travaux trop encadrés par des règles mais également par des obligations à la construction, enfin toujours cette incertitude sur le respect des dires du gouvernement mais également ce refus des territoires de ...

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