Delphine d'Amarzit, conseillère pendant la crise de 2008, première femme à diriger la Bourse de Paris

Euronext vient de nommer cette ancienne conseillère de François Fillon pour accompagner le groupe dans son ambition de « bâtir la première infrastructure de marché paneuropéenne ».
Euronext a annoncé lundi la nomination de Delphine d'Amarzit à la tête d'Euronext Paris, à partir du 15 mars prochain.
Euronext a annoncé lundi la nomination de Delphine d'Amarzit à la tête d'Euronext Paris, à partir du 15 mars prochain. (Crédits : Linkedin.com)

« Delphine d'Amarzit a été nommée Présidente-Directrice générale d'Euronext Paris et membre du directoire d'Euronext » à compter du 15 mars 2021, a annoncé ce lundi 18 janvier l'opérateur boursier Euronext qui chapeaute six Bourses européennes (Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Olso), dans un communiqué. Cette énarque succède ainsi à Anthony Attia, nommé dans le même temps directeur des marchés primaires et du « post-marché », une verticale sur laquelle le groupe veut d'ailleurs accélérer, avec l'acquisition prochaine de Borsa Italiana. Cette annonce n'a pas inquiété les activités du groupe puisque vers 11H15, l'action Euronext gagnait 1,03% à 93,50 euros dans un marché en repli de 0,22%.

Une ancienne conseillère de Fillon

Directrice générale adjointe en charge de la supervision des fonctions Opérations, Crédit, Finance, Risques et Conformité chez Orange Bank depuis 2016, Delphine d'Amarzit est une habituée des grandes premières. Cette énarque (promotion Victor Schoelcher), devient la plus jeune inspectrice des Finances de l'histoire de cette institution en 1996. Après plusieurs années au ministère de l'Economie et des Finances, elle est nommée sous-directrice du financement et de la compétitivité des entreprises au Trésor de 2006 à 2007. Mais Delphine d'Amarzit s'est surtout faite connaitre pour son rôle dans la crise des subprimes aux côtés du Premier Ministre François Fillon (2007-2009) : « elle a notamment participé à la définition de la réponse publique à la crise financière (...) », souligne le communiqué. En 2015, elle fait un passage express au sein du groupe Canal+ en tant que secrétaire générale, avant de rejoindre Orange Bank. Cumulant plusieurs expériences dans le secteur public et le secteur privé, elle « possède une grande connaissance des marchés de capitaux européens et français », souligne Euronext.

« Un moment charnière » de la stratégie de croissance d'Euronext Paris

Delphine d'Amarzit dit rejoindre le groupe à « un moment charnière » de son histoire, la première place financière paneuropéenne qui a encore grossi depuis le rachat effectif de la Bourse d'Oslo en 2019. Par ailleurs, « Euronext ouvre un nouveau chapitre de son aventure de croissance avec l'acquisition prévue de Borsa Italiana, et le succès de sa récente expansion en termes géographique et d'activités », rappelle le patron du groupe, Stéphane Boujnah.

Depuis sa création il y a 20 ans, Euronext accueille dans son modèle fédéral des Bourses indépendantes en Europe et rassemble dans son directoire les patrons de ces différents marchés locaux. Pour l'heure, la France est le plus gros contributeur au chiffre d'affaires du groupe mais elle serait supplantée par l'Italie au terme de la fusion d'Euronext avec la Bourse milanaise.

Euronext sortira radicalement différent de cette transaction de taille (4,33 milliards d'euros) puisqu'environ un quart des actions négociées en Europe le seront alors sur des plateformes du groupe. L'opérateur s'est aussi beaucoup diversifié depuis quatre ans autour de la fourniture de données et de services aux acteurs financiers. Sa capitalisation boursière a été multipliée par quatre en six ans et dépasse désormais les 6 milliards d'euros.

Une féminisation croissante des places boursières

Devenu l'un des principaux opérateurs de marchés en Europe continentale, Euronext compte déjà deux femmes à la tête des Bourses d'Amsterdam (Simone Huis in't Veld) et de Lisbonne (Isabel Ucha). La place emploie 32% de femmes (hors Borsa Italiana). Son concurrent britannique, le London Stock Exchange Group (LSEG), a lui aussi annoncé le mois dernier la nomination d'une femme, Julia Hoggett, pour diriger la Bourse de Londres. Depuis plusieurs années, le secteur financier dans son ensemble suit une tendance à la féminisation : le 1er novembre 2019, Christine Lagarde devenait la première femme à assumer la présidence de la Banque Centrale Européenne dans l'histoire de ce poste.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 19/01/2021 à 8:42
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Encore une chimère européiste, avec tout ces mythomanes qui nous dirigent il ne faut pas s'étonner que l'UE coule. Dès que les américains ont dit que c'est bon ya plus de frontière pour le fric aussitôt nos riches sont poartis partout dans le monde t...

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