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Une étude de l'Insee relève les écarts de prix entre les territoires. Un exemple : en 2015, les prix en région parisienne dépassent de 9% ceux observés en province.
Fabien Piliu
Selon l'Insee, en mars 2015, le niveau général des prix à la consommation dans l'agglomération parisienne est supérieur de 8,8 % à celui dans le reste de l'Hexagone, hors Corse où les prix sont supérieurs de 4% à ceux observés en province.

Ah la France ! Ses paysages, ses fromages, ses vins... ses prix. Selon une étude de l'Insee publiée ce jeudi, d'importants écarts de prix existent selon les territoires.

Ainsi, en mars 2015, le niveau général des prix à la consommation dans l'agglomération parisienne est supérieur de 8,8 % à celui dans le reste de l'Hexagone, hors Corse où les prix sont supérieurs de 4% à ceux observés en province. L'étude de l'Insee ne le dit pas, mais on peut raisonnablement envisager que tous les pays du monde sont concernées par ce type de décalage tarifaire.

Le coût du logement dans l'agglomération parisienne...

Revenons à l'étude. Sans surprise, une poignée de postes de consommation concentre les écarts de prix les plus importants, notamment les loyers, l'entretien et les charges du logement où les prix sont plus élevées d'environ 25%, les autres biens et services tels que les soins personnels, les assurances, la protection sociale, les services financiers ... (+10%), les restaurants et hôtels (+8%), la santé (+8%), les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (7%).

" Les écarts de prix entre territoires sont plus forts du point de vue d'un ménage provincial que de celui d'un ménage de la région parisienne : si un ménage provincial s'établissait en région parisienne tout en gardant son mode de vie, son budget de consommation augmenterait de 9,2 %. Inversement, le budget de consommation d'un ménage venant de l'agglomération parisienne serait moins modifié s'il s'installait en province tout en conservant ses habitudes de consommation (- 7,8 %) ", explique l'Institut.

Les produits alimentaires sont très élevés dans les DOM

D'importants écarts sont également relevés entre la métropole et les départements d'outre-mer. En 2015, les prix étaient 12% plus élevés en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane qu'en métropole. Ils étaient 7% plus élevés à La Réunion et à Mayotte.

D'où proviennent ces écarts de prix entre les départements d'outre-mer et la métropole ? Ils sont en grande partie imputables aux produits alimentaires, l'un des premiers postes de consommation des ménages (15 %) où les écarts de prix sont les plus marqués entre les territoires. « C'était déjà le cas en 2010 », précise l'Insee. De fait, en 2015, en prenant comme référence le panier métropolitain, les prix sont en moyenne supérieurs à ceux de la métropole de 37 % à La Réunion, 42 % en Guadeloupe, 45 % en Guyane et 48 % en Martinique. Par rapport à 2010, ces écarts sont restés stables à La Réunion, ont diminué en Guyane, et ont augmenté aux Antilles.

La France se situe au dessus de la moyenne européenne

" Ces écarts prennent en compte les différences de mode de vie des ménages selon les territoires. Si tous les ménages consommaient le panier de biens et services moyen d'un ménage métropolitain, les écarts de prix seraient encore plus marqués. En revanche, un ménage d'outre-mer ne ferait qu'une économie limitée en payant son panier habituel aux prix métropolitains. Globalement, les écarts de prix s'expliquent en grande partie par la cherté des produits alimentaires outre-mer : à ces prix, un ménage métropolitain paierait son alimentation de 37 % à 48 % plus cher ; un ménage d'outre-mer, lui, la paierait de 17 % à 23 % moins cher en métropole ", indique l'Insee.

A noter, les prix sont en moyenne plus élevés en France qu'en Europe. En 2014, ils dépassaient de 7,3 % la moyenne de l'Union européenne et de 5,5 % celle de la zone euro. Ces écarts sont établis à structure de consommation identique, selon la méthodologie internationale de calcul des parités de pouvoir d'achat. Ils reflètent donc de purs écarts de prix entre produits comparables », précise l'Insee.

D'importants écarts de salaires selon les régions

A ces écarts de prix correspondent des des différences salariales selon les territoires. Certes datée - elle a été publiée en 2013 mais les statistiques portent sur 2010-, une étude de l'Insee permet d'appréhender ces écarts. En 2010, le salaire mensuel net moyen hors fonction publique s'établissait à 1.693 euros en moyenne en province et à 1.861 euros en moyenne en France métropolitaine. Il atteignait par exemple 2.364 euros en Ile de France, 1.626 euros en Bretagne et 1.584 euros en Corse.

Fabien Piliu
Commentaires 14
à écrit le 15/04/2016 à 9:57
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Au Portugal, même avec une TVA à 23% un repas au resto en Algarve boisson comprise à 10/12€ logement confortable à 500€/mensuel, pas de taxe d'habitation, honoraires d'agence pour la location ou l'achat à la charge du vendeur exclusivement, et la fis...

à écrit le 15/04/2016 à 7:41
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les commerces ajustent les prix en fonction de la richesse de sa zone d'implantation. Par exemple à rennes une même enseigne commerciale implantée sur rennes (rennes sud population modeste) affichera sur de nombreux produits un prix plus bas que la ...

à écrit le 14/04/2016 à 21:58
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Pas besoin de statistiques tronquées et manipulées pour des raisons électorales pour savoir qu'un riche et plus riche et qu'un pauvre né et meurt pauvre voir plus pauvre. C'est comme en Grèce la classe précaire qui prend la claque dans la figure et r...

à écrit le 14/04/2016 à 18:36
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simplissime isabelle : 25 multiplié par un bon tiers ça fait dans les 8 à 9 % .

à écrit le 14/04/2016 à 18:33
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What a surprise ! Quant en 1982 j'ai décidé de quitter PARIS pour vivre en province , c'était déjà le cas .Et si l'on ajoute la qualité de la vie ( proximité de la mer ou des montagnes à neige , moindres embouteillages ......) il faut etre fou...

le 16/04/2016 à 9:04
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Non faut juste bosser dans un secteur d activites qui n existe pas au bled :)

à écrit le 14/04/2016 à 18:31
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mmmouais faudra franchement voir la methodologie, parce que 9% c'est leger leger, sachant que l'immobilier est au moins deux ou trois fois plus cher, et que tt le reste est a l'avenant....

à écrit le 14/04/2016 à 17:32
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La présentation fait penser que le cout de la vie est plus cher à Paris qu'en province. Les prix sont plus élevés de 9%, mais les salaires sont plus élevés de 40%. Cette information est donnée en fin d'article après une petit calcul à faire. Il a...

à écrit le 14/04/2016 à 17:22
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Mais c'est la photo de notre lowcost lidl de notre quartier Barbet de Jouy Paris 7ème

à écrit le 14/04/2016 à 17:04
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Ce genre d'étude en France est toujours suspect. L'inégalité n'est pas un mal en soi. Ce qui est un mal c'est la pauvreté. Sorti de ce constat il y a la sainte jalousie officielle qui tue ce pays à petit feu.

à écrit le 14/04/2016 à 16:23
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J habite rue Guynemer Paris 6ème dites moi combien je paie Merci infiniment

à écrit le 14/04/2016 à 13:22
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Comme souvent, les statistiques présentées dans cet article souffrent d'un biais manifeste. Je ne comprends pas bien comment, avec des loyers 25% plus chers, les dépenses d'un ménage en région parisienne ne sont que de 9% plus élevées qu'en province,...

à écrit le 14/04/2016 à 12:28
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Je ne comprends pas bien où veut en venir Fabien Piliu. Il est evident qu'un camembert va coûter plus cher à Cayenne qu'en Normandie. Les salaires étant plus élevés en région parisienne que sur le plateau du Larzac, on peut aussi s'attendre à ce que ...

à écrit le 14/04/2016 à 12:24
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Les pauvres Parisiens payent plus ... mais gagnent beaucoup plus CQFD

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