"Président cherche popularité", une nouvelle annonce qui aurait pu figurer sur le Bon Coin jeudi. Alors que Nicolas Sarkozy défendait son programme sur France 2 dans L'émission politique, François Hollande s'est offert une sortie plus détendue aux 10 ans du site français de petites annonces. Lors de son discours, le chef de l'État en a profité pour tacler son prédécesseur. "Tous les Français connaissent le Bon Coin... ou presque", ironise-t-il, pas peu fier de sa boutade.
Nicolas Sarkozy s'était fait remarquer lors d'un déplacement dans la région lyonnaise en mai dernier, pour rencontrer des entrepreneurs. Alors qu'un patron lui décrivait ses difficultés à recruter et pourquoi il utilisait le site des petites annonces, l'ex-chef du parti Les Républicains l'a interrompu en lui demandant : "C'est quoi Le Bon Coin ?" Son ignorance lui a valu de nombreuses réactions et moqueries, notamment sur les réseaux sociaux.
L'ex-chef de l'État s'était rattrapé par une visite de l'entreprise quelques semaines plus tard.
Un acteur de l'Internet qui crée de l'emploi et paye des impôts
Le Bon Coin est une entreprise française de 400 employés qui gèrent l'un des sites les plus visités de l'Hexagone. Près d'un Français sur deux s'y rend chaque mois pour poster ou regarder des annonces de voitures d'occasion, d'électroménager, et même des offres d'emploi. Sur les 800.000 annonces que compte le site, environ 300.000 concernent des offres de recrutement, faisant de lui un vrai recours après Pôle emploi.
"Entre 50.000 et 100.000 personnes trouvent chaque mois un emploi grâce à nous", affirme son directeur général, Antoine Jouteau.
Lors de son discours jeudi, François Hollande a également félicité le champion des petites annonces pour sa participation fiscale. Le Bon Coin est un "site encore plus fréquenté que d'autres, que je ne citerai pas et qui ne sont pas forcément aussi zélés que vous pour payer des impôts", a souligné le président de la République. De nombreux sites étrangers comme Airbnb ou Facebook ne paient pas ou peu d'impôts en France en comparaison des revenus qu'ils tirent de leur activité dans l'Hexagone. Le Bon Coin, lui, en paye pour 30 millions d'euros.
