Grand Paris Express : Philippe ouvre une concertation avant de rendre ses arbitrages

Edouard Philippe va ouvrir mardi une concertation avec les élus d'Ile-de-France à propos du futur métro du Grand Paris, dont le gouvernement s'apprête à retarder le calendrier de plusieurs tronçons pour raisons techniques et financières.
(Crédits : Reuters)

Le Premier ministre se rend aujourd'hui à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), sur un des chantiers emblématiques du projet où un tunnelier s'apprête à creuser un tronçon de la future ligne 15, une ligne circulaire sous la banlieue parisienne.

Alors que les arbitrages de l'exécutif étaient attendus cette semaine, le chef du gouvernement va d'abord mener "une période de consultations et d'échanges" avec les élus franciliens, dont plusieurs ont exprimé leurs inquiétudes sur les retards attendus.

"Ce déplacement sur le terrain, à la veille de l'entrée du projet dans sa phase opérationnelle, ouvrira une période de consultations et d'échanges avec les parties prenantes du Grand Paris Express, à commencer par les élus franciliens", a indiqué Matignon.

Le Premier ministre sera accompagné à Champigny de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, du président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier et de Jean-Yves Le Bouillonnec, président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris chargée de construire les nouvelles lignes.

Lancé sous Nicolas Sarkozy, affiné sous François Hollande, le Grand Paris Express comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14. Il inclut notamment une rocade autour de la capitale et des branches vers les aéroports, le pôle scientifique de Saclay et des communes enclavées de Seine-Saint-Denis.

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"Calendrier recalé sur des bases réalistes"

Le gouvernement a assuré à plusieurs reprises qu'il n'avait pas l'intention de revenir sur le projet, qui comprend 200 km de lignes et 68 stations.

Mais il doit revoir "le calendrier recalé sur des bases réalistes", selon les mots la ministre des Transports Elisabeth Borne.

Le préfet d'Ile-de-France a proposé en septembre d'étaler les ouvertures du super-métro dans le temps: il envisage bien la 14, une 17 raccourcie aux sites olympiques et la 18 à Saclay en 2024, mais repousse la 16 en Seine-Saint-Denis à 2026, et n'espère pas voir la 17 arriver à Roissy avant 2030. Le scénario du préfet prévoit parallèlement des retards allant de 1 à 5 ans pour le reste du Grand Paris Express.

Chiffré à 19 milliards d'euros lors du débat public en 2010, le super-métro devrait finalement coûter plus de 35 milliards, selon la Cour des comptes.

(avec agences)

Commentaires 2
à écrit le 24/01/2018 à 7:54
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Apres la concertation, il faudra songer a une commission, puis une delegation, ensuite une mission, ce pour eviter toute dispertion, on ne sait jamais. La France dans sa splendeur.

à écrit le 24/01/2018 à 6:47
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On sait depuis NDDL ce que ça veut dire quand Edouard Philippe ouvre une concertation avec des élus,ça veut dire enterrement de première classe sans tambour ni trompette en perspective.

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