Hommage national vendredi aux Invalides pour les victimes des attentats de Paris

La France commence à enterrer ses morts cette semaine avec un hommage national aux Invalides vendredi. Les actions contre l'Etat islamique vont s'intensifier et François Hollande rencontre Cameron, Obama, Merkel et enfin Poutine pour construire la coalition contre Daech. A Paris et à Bruxelles, la traque des terroriste continue.
(Crédits : JACKY NAEGELEN)

Paris, en ce dimanche, s'efforce de vivre normalement dix jours après les pires attentats qui ont meurtri son sol, avec un bilan de 130 morts et 352 blessés. La France, traumatisée, va rendre cette semaine hommage à ses morts. Les premiers devraient être enterrés dès lundi, avant un hommage national aux Invalides vendredi. L'indemnisation définitive des victimes risque de prendre des mois, voire des années, et coûtera sans doute plusieurs centaines de millions d'euros.

Sur le plan diplomatique, François Hollande est en campagne pour convaincre les grandes puissances de participer au combat de la France pour "détruire" l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats. Il recevra lundi à l'Elysée le Premier ministre britannique, David Cameron, avant de s'entretenir avec Barack Obama mardi à Washington, Angela Merkel mercredi à Paris puis Vladimir Poutine jeudi à Moscou.

Manuel Valls s'exprimera, lui, mardi devant le Parlement européen avant un débat mercredi avec les parlementaires français sur l'engagement militaire en Syrie. Arrivé en renfort en Méditerranée orientale, le porte-avions Charles-de-Gaulle pourra engager dès lundi ses chasseurs dans de nouvelles frappes contre l'EI.

De son côté, la Russie, également visée par l'EI qui a aussi revendiqué l'attentat à l'origine du crash d'un avion russe en Egypte fin octobre (224 morts), a intensifié comme la France ses bombardements contre l'organisation jihadiste en Syrie. La France devrait faire de même avec l'arrivée du porte-avion Charles-de-Gaulle à l'est de la Méditerranée. Cependant, si Paris et Moscou s'accordent à combattre l'EI, elles s'opposent sur le rôle de Bachar al-Assad, soutenu par les Russes mais qui, pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, "ne peut pas être l'avenir de la Syrie".

François Hollande, dont la popularité est en hausse depuis le 13 novembre, a annoncé des mesures d'exception, massivement approuvées par les Français, selon des sondages. L'état d'urgence, décrété après les attentats et renforcé pour élargir les possibilités d'assignation à résidence et de dissolution de groupes et associations extrémistes, est en vigueur jusqu'au 26 février.

La France craint toujours des répliques des attentats mais le ministre de la Défense a relativisé dimanche le risque d'une attaque chimique, évoquée par le Premier ministre. "C'est très compliqué d'utiliser l'arme chimique à partir d'un territoire sur un autre", a nuancé Jean-Yves Le Drian pour qui "toutes les précautions sont prises".

Outre la traque de Salah Abdeslam, qui serait le terroriste du 18ème arrondissement qui a échoué dans sa tentative d'attentat, désormais en fuite à Bruxelles, placé en état d'alerte depuis samedi, les enquêteurs tentent d'éclaircir les éventuelles complicités dont peuvent avoir bénéficié les tueurs. La garde à vue de Jawad Bendaoud, qui avait fourni un appartement à Saint-Denis, aux portes de Paris, à Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques jihadistes, a été prolongée dimanche de manière exceptionnelle, pour 24 heures. Elle ne pourra aller au-delà de mardi.

Le rôle d'Abaaoud, un des jihadistes francophones les plus connus, mort dans l'assaut policier de mercredi à Saint-Denis, se précise. Les empreintes de ce Belgo-Marocain ont été retrouvées sur une kalachnikov dans la voiture des tueurs des terrasses de bars et restaurants parisiens, dont il a pu faire partie.

En revanche, un homme qui s'est fait exploser lors de l'assaut à Saint-Denis n'a toujours pas été identifié, et son ADN est inconnu de la police française.

Les enquêteurs ont par ailleurs découvert que deux kamikazes du Stade de France avaient suivi le chemin des réfugiés pour venir en Europe, tous deux contrôlés début octobre en Grèce avec des passeports syriens, ce qui risque de raviver le débat sur les conditions de maintien de la libre-circulation dans l'espace Schengen.

Commentaires 2
à écrit le 22/11/2015 à 19:41
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Vendredi je vais en profiter pour huer Hollande avec mon mégaphone commandé sur le net.

à écrit le 22/11/2015 à 16:45
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Les bougies, ces petites flammes qui vacillent au gré du vent et qui pourraient s'éteindre au moindre souffle. Voilà, la lueur de l'espoir qui fait que d'un ré de lumière on peut allumer le soleil !

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