L'emploi salarié a grimpé de 0,4% au 1er trimestre en France

Sur un an, les créations nettes d'emploi du secteur privé s'élèvent à 284.100 à fin mars, soit +1,2%, ce qui représente une augmentation de 255.400 des effectifs dans le privé et de 28.700 dans la fonction publique.
Les services et l'intérim font plus que compenser les nouvelles destructions de postes dans l'industrie (-5.200, -0,2%), dont l'érosion des effectifs se poursuit. Les usines ont perdu près d'un million de postes depuis début 2001.

L'économie française a connu un dixième trimestre consécutif de création nette d'emplois salariés, avec 89.700 nouveaux postes (+0,4%) au 1er trimestre, grâce au dynamisme des services, selon des données définitives publiées mardi par l'Insee, départements d'Outre-mer inclus. L'économie française se trouvant en situation de créations nettes d'emploi pour le huitième trimestre consécutif, indique mardi l'institut de la statistique française.

Sur un an, l'emploi salarié a augmenté de 284.100 postes (+1,2%), pour atteindre 24,93 millions de personnes. Parmi eux, 19,12 millions exercent dans le privé (+1,4% sur un an) et 5,81 millions dans la fonction publique (+0,5%).

L'Insee élargit son champ de son étude et revoit à la hausse ses chiffres

Ces chiffres définitifs ne peuvent pas être comparés avec l'estimation provisoire publiée à la mi-mai (0,3%), car l'indicateur de l'Institut national de la statistique a entre temps changé de champ. L'Insee publiait jusque-là les chiffres de l'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles. L'indicateur a été étendu à l'ensemble des salariés (agricoles et services non marchands compris) et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte).

Si l'on prend le champ le plus proche de l'indicateur précédent - industrie, construction, tertiaire marchand et intérim -, l'emploi a finalement augmenté de 75.700 personnes au 1er trimestre. L'Insee n'avait recensé que 49.400 postes supplémentaires dans ses chiffres provisoires.

Les services et l'intérim bondissent, l'industrie continue de plonger

De janvier à mars, les services marchands (+54.600 hors intérim, +0,5%) et non marchands (+13.100, +0,2%), ainsi que l'intérim (+17.000, +2,5%) ont vu leurs effectifs croître. Les services marchands, principale locomotive de l'emploi privé, sont en progression constante depuis mi-2013. Quant à l'intérim, avec 687.600 salariés, il flirte désormais avec son record de 691.200 atteint début 2007.

Les services et l'intérim font plus que compenser les nouvelles destructions de postes dans l'industrie (-5.200, -0,2%), dont l'érosion des effectifs se poursuit. Les usines ont perdu près d'un million de postes depuis début 2001.

Quant à la construction, qui a détruit près de 200.000 postes depuis fin 2008 et qui n'avait plus connu de trimestre positif depuis début 2012, elle a connu un net rebond au 1er trimestre (+9.300, +0,7%). Les effectifs salariés agricoles ont, eux, augmenté de 800 personnes (+0,3%).

Le secteur privé deux fois plus dynamique que le public

Sur le trimestre, l'emploi a été deux fois plus dynamique dans le secteur privé (+80.300, +0,4%) que dans le public (+9.500, +0,2%).

Les tendances sont identiques sur l'année, avec une forte progression de l'emploi tertiaire marchand (+153.700, +1,4%) et non marchand (+50.500, +0,6%), agricole (+4.900, +1,6%), de la construction (+1.700, +0,1%) et de l'intérim (+93.000, +15,6%), et une baisse dans l'industrie (-19.700, -0,2%).

(Avec agences)

Commentaires 3
à écrit le 13/06/2017 à 13:53
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baisse de l'industrie alors que la France est le pays européen recueillant le plus d'investissements industriels étrangers depuis longtemps (EY, Business France), que Trendeo disait en 2016 que l'industrie se reprend et que L'Usine Nouvelle écrivait ...

le 13/06/2017 à 15:21
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Vous connaissez les raisons. primo, 80% des destructions d'emplois sont dues à la robotisation loin devant les délocalisations. Secundo, l'externalisation massive de fonctions (informatique, comptabilité, R et D...) font passer comptablement des ...

le 13/06/2017 à 18:41
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Bien entendu , l'industrie nécessite de moins en moins d'emploi pour les raisons suivantes mises en lumière par l'OCDE : 65% En gain de productivité, 20% en desinternalisation, 15% en délocalisation. Mais la valeur de la production industrielle d'ap...

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