L'Etat vend 2,64% du capital de Safran pour 753,5 millions d'euros

L'Etat a engagé lundi 30 novembre une nouvelle cession de sa participation dans Safran, à hauteur de 2,64%. La précédente remonte à mars 2015, lorsque l'Etat avait annoncé la cession de 3,96% dans Safran, pour un produit estimé à 1,2 milliard d'euros.
Cette opération rapportera à l’Etat 753,5 millions d'euros. Au terme de ce placement, l’Etat détiendra 15,39% du capital de SAFRAN

L'Agence des participations de l'Etat (APE) a annoncé lundi 30 novembre avoir cédé 2,64% du capital de l'équipementier aéronautique Safran, soit 11 millions d'actions, ce qui va rapporter 753,5 millions d'euros à l'Etat.

A 09h18, ce mardi, l'action Safran reculait de 1,83% à 68,60 euros.

"Au terme de ce placement, l'Etat restera le premier actionnaire de Safran, avec 15,39% de son capital et environ 23,9% des droits de vote", a précisé dans un communiqué l'APE.

Le groupe Safran n'a pas souhaité réagir mais des experts faisaient noter les besoins de liquidités de l'Etat et la hausse fulgurante du titre Safran ces dernières années, à l'instar de tout le secteur aéronautique.

Selon l'APE, près d'1,2 million de titres supplémentaires, soit 0,29% du capital, seront ultérieurement proposés aux salariés et anciens salariés du groupe (deuxième actionnaire du groupe avec 14%), conformément aux dispositions de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi Macron II.

Cessions répétées depuis 2013

Cette nouvelle opération fait suite à plusieurs autres cessions de participation effectuées depuis 2013 (4 au total) pour renflouer les caisses de l'Etat. A l'époque, l'Etat détenait encore 30% du capital de Safran.

En l'espace de deux ans et demi, l'Etat a donc divisé par deux sa participation.

La précédente cession remonte à mars 2015. L'Etat avait annoncé la cession de 3,96% dans Safran, pour un produit estimé à 1,2 milliard d'euros.

Dégager "des ressources" pour désendetter le pays

La cession des titres Safran, effectuée sous la forme "d'un placement institutionnel accéléré", "s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'Etat", a précisé le communiqué de l'APE.

Elle doit ainsi "permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'Etat tout en dégageant des ressources pour contribuer à l'effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique", ajoute-t-il.

Bercy a tablé dans son projet de budget pour 2015 sur quatre milliards de cessions d'actifs. Ces ventes doivent être affectées au désendettement du pays, les éventuels surplus devant pour leur part financer des investissements dans des secteurs porteurs.

(Avec AFP et Reuters)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 02/12/2015 à 2:40
Signaler
qu a terme l etat vende totalement toutes ses participations qu il a encore dans une multitude d entreprises.personnellement je le souhaite tres allege et autrement plus performant dans les prerogatives regaliennes qui lui reviennent.

à écrit le 01/12/2015 à 19:10
Signaler
Toutes les privatisations ont été dilapidées depuis 30 ans : des centaines de milliards d'euros. Une dette publique qui galope alimenté par le déficit budgétaire 97% du P.I.B cette année et 101% en 2016, avec le déficit de 2016 de 4% s'y ajoutant. 70...

à écrit le 01/12/2015 à 16:57
Signaler
L'Etat a versé des milliards de francs de l'époque à SNECMA dans les années 80, les besoins en recherche étaient énormes et le "contribuable" a été obligé de comprendre que cette entreprise était stratégique ,en tout cas plus que l'Etat qui a même no...

à écrit le 01/12/2015 à 14:46
Signaler
Des secteurs "porteurs" comme la distribution du prime de Noël aux personnes ayant peu de ressources... Ne peut-on pas se contenter des dividendes qui sont une vision à bien plus long terme? L'état s'appauvrit à grande vitesse à force de distribue...

le 05/12/2015 à 9:36
Signaler
Tout à fait d'accord avec vous. Le fruit de cette vente va disparaître dans le gouffre de la dette et l'état se prive d'une rente pour les prochaines années. Pauvre de nous.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.